mardi 11 septembre 2012

Journées des Bibliothèques scolaires


Thème: « Etre bibliothécaire aujourd’hui: Enjeux pour le développement de l’activité de lecture en milieu scolaire. » 

Contexte

Les sciences documentaires et plus particulièrement la bibliothéconomie ne sont pas encore intégrées dans les mœurs des populations africaines ; nous pouvons d’ailleurs le constater avec la place qu’occupent les responsables des services de la documentation, communément appelé bibliothécaires dans les établissements scolaires africains en général et Camerounais en particulier.
Il a été donné de constater sur l’ensemble du territoire national que certains établissements scolaires ont des bibliothèques bien fournies, mais n’ont pas de bibliothécaire ; par conséquent elles restent fermées tout au long de l’année. Dans d’autres établissements par contre, lorsque l’urgence d’un bibliothécaire est signalée, les chefs d’établissement sont parfois tentés de confier la responsabilité à un enseignant qui pour des raisons de santé ne peut plus tenir la craie, ou alors qui prendra bientôt sa retraite.  On pense que c’est le meilleur lieu de repos pour lui. Pour les élèves, le bibliothécaire est considéré comme celui-là qui a pour rôle de garder et de ranger les livres au rayonnage ; bref, comme quelqu’un qui n’a rien à faire.
Signalons qu’au-delà du fait qu’un bibliothécaire doit s’assurer d’une bonne classification des ouvrages, il doit gérer et viabiliser les ouvrages et par la suite animer son lieu de travail.
Le Goethe Institut, l’équipe de rédaction du bulletin d’information des bibliothèques du Cameroun et La Solidarité pour l’Environnement et le Développement Durable (SEDD), en partenariat avec le collège François Xavier Vogt, se proposent d’organiser un atelier de sensibilisation sur le thème : « Etre bibliothécaire aujourd’hui: Enjeux pour le développement de l’activité de lecture en milieu scolaire. »

Justification

Ce thème a été choisi compte tenu de l’importance de l’activité de lecture dans la société actuelle et du développement effréné de l’outil informatique qui a tendance à remplacer le livre. Les jeunes, et même les adultes passent leur temps plus devant un écran d’ordinateur ou encore de téléphone portable que dans un livre.
Ainsi, cet atelier vise à réunir tous les responsables des bibliothèques et des centres de documentation scolaire du Cameroun, dans le souci de mener une réflexion sur le rôle du bibliothécaire scolaire dans l’amélioration des résultats scolaires ; il vise également amélioration des techniques et les outils d’animation des bibliothèques scolaires.

Objectifs 

Améliorer l’efficacité des employés des bibliothèques dans leur travail au quotidien.
Donner des outils d’animation de la bibliothèque à un public de non professionnels ou de para-professionnels travaillant dans des bibliothèques scolaires.
Sensibiliser les employés de bibliothèques sur l’utilisation des TIC dans la bibliothèque.

Contenu de la journée

Le rôle du bibliothécaire dans l’établissement
Promotion de la lecture.
Compétence informationnelle, 
Choix des collections, 
Questions budgétaires, 
Organisation de l’espace, 
Gestion des médias, Animation, 
Internet, 
Définition des stratégies et activités, coopération, 
Collecte des fonds, 
Collaboration avec les conseils d’enseignement et parents d’élèves, 
Infrastructure de la bibliothèque,
Circulation des documents,


Vous l’aurez deviné, cette journée, nous la voulons dynamique, pratique et rassembleuse. Pour y arriver, nous voulons la contribution de tous et de chacun. Vous pouvez donc préparer une petite présentation de 10 à15 sur un thème de votre choix suivant le contenu de la journée et la signaler à l’équipe de la rédaction
Veuillez trouver ci-contre une proposition de guide pour l’appel à Communication.
NOMS……………………………………………………….
PREMONS…………………………………………………
FONCTIONS………………………………………………
ORGANISME……………………………………………..
ADRESSE (téléphone, E-mail)………………………..
Titre de la communication………………………….
RÉSUMÉ ANALYTIQUE : (tracez les grandes lignes de votre communication et résumez explicitement)
GENRE DE PRÉSENTATION - ATELIER/TABLE RONDE (durée entre 12 minutes)
SUPPORT REQUIS POUR LA PRÉSENTATION (équipement,) : veuillez préciser Texte de présentation fourni avant le séminaire (pour distribution sur place) :

Programme de la Journée
       
Horaire
Samedi 06 / 10 / 2012
8h00 - 8h30
Mot de bienvenu


Comment définir les stratégies d’une bibliothèque

-La bibliothèque scolaire : Point central d’accès à la connaissance
8h30 – 9h30
Atelier 1: Le rôle du bibliothécaire dans l’établissement
Atelier 2:  Promotion de la lecture 
Atelier 3: Animation de la bibliothèque.
09h30 – 09h45
Pause (étirement)
09h45 – 10h45
Plénière, restitution des travaux en atelier
10h45 – 12h00
Atelier 4 : Compétence informationnelle
Atelier 5 : Questions budgétaires
Atelier 6 : Définition des stratégies et activités, coopération, choix des Collections,
12H00 – 13H
Pause Déjeuner
13H – 14H
Plénière
- Mot de clôture
Le comité organisateur


mardi 4 septembre 2012

Editorial

Chers collègues bibliothécaires,

Nous venons par la présente vous informer de la création d'un blog pour notre bulletin  d’information dénommé Camerounbibliothèquesnewsletter. Ce blog ce veut un véritable outil de communication et de partage d’expériences entre nous bibliothécaires, professionnels ou non professionnels.

Ce projet est parti du constat selon lequel, au Cameroun, nous retrouvons le plus souvent dans les bibliothèques et les centres de documentation une majorité de personnels formé sur le tas. A travers ce blog, nous souhaiterions que le travail que nous avons commencé à travers le bulletin d'information soit davantage dynamique. S'il est vrai que l’africain en général et le Camerounais en particulier n'ont pas une culture du livre et de la lecture, les bibliothèques et centres de documentation ne sont pas toujours dynamiques et vivants, parce qu’ils sont tout simplement considérés comme un lieu où l’on garde les livres, ou alors des lieux réservés à une certaine élite intellectuelle. Ce projet à travers les expériences de travail pourra nous amené à briser ces considérations et à replacer notre service au centre de l’apprentissage et du développement humain.

Nous comptons sur la contribution de chacun et de tous pour communiquer au maximum d’une part sur les différentes activités qui pourront avoir lieu dans nos bibliothèques et centres de documentation, et d’autres part sur nos expériences de travail.

Pour plus d’information, veuillez poser vos préoccupations

                                                                                                       La Rédaction

Abadcam : Un nouveau bureau exécutif


L’association des bibliothécaires,  archivistes, documentalistes et muséographes  du Cameroun (ABADCAM) a tenu une assemblée générale le 28 juillet dernier au petit amphi de l’Enam. L’un des points majeurs  de ces assises  post BSLA de l’IFLA, aura été l’élection d’un nouveau bureau.  Le président Njock Jérôme qui aura tenu les rênes de l’association pendant ces cinq dernières années n’a pas postulé à sa propre succession.

L’examen des statuts ayant été renvoyé à une prochaine assemblée selon la volonté des participants, il ne restait donc plus un seul centre d’intérêt : l’élection d’un nouveau bureau pour un mandat de deux ans. Ainsi trois listes conduites respectivement par Alim Garga, Gotobo Gotobo et  Dr Bikai ont sollicité les suffrages des électeurs. Au terme du vote, la liste d’Alim Garga a été déclarée élue. Il faut d’une manière générale saluée l’esprit de convivialité, de saine compétition et de responsabilité et d’union qui a prévalue durant les travaux de l’AG. 
Le nouveau bureau  exécutif de l’Abadcam se compose ainsi qu’il suit :
                                                         Président: ALIM GARGA

Vice présidente : DR Rosemary TCHAFACK
Secrétaire Général: Michel GUECHOUN
Secrétaire Général Adjoint: Claude TENKEU
Trésorière: Bernadette TCHAKOUANI
Trésorière Adjoint: EDNA
Commissaire aux comptes: ANGUISSA Martin


Martin Anguissa
Bibliothèque  du Centre culturel Francis Bebey
Yaoundé

RAPPORT DE STAGE D’OBSERVATION A LA MEDIATHEQUE DU CAFRAD

Le 8 juin 2012, j’ai effectué un stage d’observation à la médiathèque du Centre d’animation, de formation et de recherche et d’appui au développement (Cafrad) à Douala  au Cameroun  dans le cadre du Programme d’appui aux échanges professionnels des bibliothécaires mis sur pied par le Goethe Institut du Cameroun. Bibliothécaire bénévole au Centre culturel Francis Bebey (Ccfb) à Yaoundé, le choix du déplacement à la rencontre du confrère de Douala, Mbitkui Patrice,  a été guidé par la curiosité de découvrir  et de comprendre comment un centre d’information documentaire s’active dans un quartier dont la  grande majorité des habitants est confrontée aux problèmes de survie. Mes  préoccupations ont durant mon séjour porté sur l’importance et l’impact de la médiathèque du Cafrad, les stratégies de gestion et les services offerts, ses activités d’animation ainsi que les possibilités de coopération entre les deux structures.

L’environnement socio-urbain de la médiathèque.

Douala, quartier Bépenda, lieu dit Bépenda Casmando. C’est cette zone urbaine qui abrite l’immeuble siège du Cafrad et sa médiathèque. Bépenda Casmando tout comme son voisin de rue  Bépenda Yong-Yong, est un quartier  fortement dominé par une population ayant un niveau de vie précaire, dont l’essentielle des activés ressort de l’informelle, de petits métiers de la débrouillardise, avec une croissance exponentielle des lieux de débauche. Ces quelques  traits caractéristiques de l’environnement urbain de la médiathèque du Cafrad sont similaires de celui de la bibliothèque du Ccfb, phagocytée par un dépôt de bois,  au quartier Nkolbikok II, lieu dit  Melen -montée parc national. La médiathèque est le seul service d’accès à l’information documentaire disponible ouvert au public dans un rayon de 10 kilomètres.

La mission de la médiathèque  au sein de la Cafrad

Le Cafrad est une ONG, œuvre de l’Eglise évangélique du Cameroun (Eec). En 2009 naît le Projet d’orientation, de formation et d’accompagnement à l’insertion socio professionnelle des jeunes (Profaije) qui a pour cible la jeunesse défavorisée. C’est donc dans le cadre dudit projet que la médiathèque  a été créée en même temps que d’autres postes de responsabilité tels que le chef des projets, le conseiller d’orientation, l’homme des métiers, la répéreuse de nouvelles opportunités, le bureau d’animation et récemment Radio Casmando. Dans le système Cafrad, la médiathèque a pour mission de collecter, de traiter  et de fournir des informations sur les métiers, la formation professionnelle  et la recherche d’emploi ; en droite ligne avec la mission globale du Profaije. Il apparaît donc qu’à l’origine la médiathèque est une structure spécialisée dans l’information documentaire des métiers en direction des jeunes en quête d’emploi ou de qualification. A défaut d’assumer pleinement cette mission, elle est un espace de lecture et de recherche ouvert au grand public  dont les élèves et étudiants en majorité venant parfois des quartiers environnants.
Les activités de la médiathèque
Les acquisitions pour alimenter le fonds documentaire proviennent essentiellement de dons (centre culturel français de Douala), des particuliers et de quelques achats sur fonds propres de la médiathèque. La carte d’abonnement annuel coûte 1000 FCFA. La médiathèque compte 163 abonnés cumulés et de milliers usagers occasionnels.
La médiathèque du Cafrad offre des services courants d’abonnement et de prêt, d’accès à Internet, de lecture des périodiques d’informations générales et spécialisée dont Le  Management, La Voix du paysans, Cipcre, 100% Jeunes, Planète Jeunes, Contact Magazine, etc.,  de reprographie, et d’accompagnement des jeunes sur la recherche d’informations sur les opportunités d’emplois et de formations et sur d’autres problématiques propres à la jeunesse.
Au début de son fonctionnement, elle établissait un programme trimestriel d’animation portant sur les projections cinématographiques en partenariat avec le bureau animation de Camnafaw et le centre culturel français de Douala devenu l’institut français du cameroun. La mise en place de « Réussir ensemble », une banque d’épreuves d’examens officiels de l’enseignement secondaire, un club des abonnés de la médiathèque en partenariat avec le Club danse du Cafrad  pour leur formation aux danses de salon et les débats radiophoniques complétaient la programmation trimestrielle d’animation de la bibliothèque. Seulement, ces différentes activités ont pris fin en avril 2012 pour des raisons carence financière. En 2011, le concours de poésie « les maux qui minent mon quartier » a  enregistré un seul participant, et cette expérience a finalement avorté et n’a pas été  renouvelée. Le médiathécaire explique cet échec par l’absence de publicité autour du  concours vers les cibles potentielles. La seule activité spécifique en direction des jeunes jusqu’alors est la production et la diffusion des fiches et dossiers sur les questions d’emploi, de développement personnel et d’économie.  

Les difficultés de la médiathèque

Si l’on peut se réjouir de  son espace agréable bien que modeste, des commodités de travail pour la lecture et le rangement des livres sous la classification de Dewey ; que la médiathèque ait à sa tête un professionnel issu de la filière documentation de l’ESSTIC (Ecole des sciences et techniques de l’information et de la communication), il n’en demeure pas moins que ce centre ploie sous de nombreux problèmes.
Depuis sa mise en place, la médiathèque n’a pu assumer sa vocation de centre d’information spécialisée dans l’accompagnement des jeunes en quête d’emploi et de formation, par manque d’ouvrages et autres documents spécialisés dans les métiers et l’information du monde professionnel de manière générale.
A ce problème d’un fonds documentaire insuffisant et en marge  des métiers et des formations, la médiathèque souffre de la vétusté de son parc informatique, qui est d’ailleurs passé de 6 postes ordinateurs à deux utilisables aujourd’hui par le public.
Toujours au chapitre des difficultés, le personnel est réduit à la seule personne du médiathécaire, monsieur Mbitkui Patrice. Ce qui limite son déploiement sur le terrain donc les possibilités de  mobiliser les ressources dont la médiathèque a besoin et assurer sa visibilité. Depuis un certain nombre de mois,  la médiathèque fait face une forte rareté de financement qui touche au payement de salaire.

Vers un partenariat médiathèque du Cafrad et bibliothèque du Ccfb

Après la discussion avec monsieur Mbitkui, il s’est agit pour moi, de lui apporter quelques idées sur la marche de sa structure. Aussi j’ai suggéré à mon hôte, en ce qui concerne l’animation d’initier des activités fonctionnellement légères, à très faible coût et mobilisateur. A cet effet je lui ai fait la proposition un concours de la chanson et un autre de danse basés sur les auteurs de son fonds documentaire dont le premier public cible sera les clubs musique et danse du Cafrad. Cette activité aura comme  avantage  à son service, de ramener les potentiels candidats dans les rayons, et de le promouvoir un peu plus lors d’une cérémonie de  compétition. Je l’ai fortement encouragé à relancer le concours de poésie cette fois-ci en touchant un ou deux établissements secondaires pilotes. Une dizaine de  candidatures serait une quantité appréciable. Les récompenses pourraient être des dotations en ouvrages. La remise des lots en l’absence des moyens pour organiser une telle manifestation, chaque lauréat et participant recevra son lot en salle de classe parmi ses camarades, avec lecture de son poème.
Dans le cadre des réseaux de bibliothèques, j’ai encouragé mon confrère à adhérer aux différents regroupements des bibliothécaires aux plans national et international, et à créer même localement un réseau de bibliothèques de quartiers. Dans la même optique, je n’ai relevé le bénéfice  pour Mbitkui de candidater au programme d’échanges professionnels qui m’a permis de venir à sa rencontre.
Dans le cadre des éditions Ifrikiya dont le directeur du CCFB  assume également la direction, je me suis engagé à faciliter, la remise d’un don d’ouvrages par la maison d’édition à la médiathèque du Cafrad, tandis qu’elle accueillera en conférence, en dédicace les auteurs d’Ifrikiya résidant ou de passage à Douala. De même ces derniers pourraient  accorder des interviews  ou être invités à Radio Casmando pour parler de leurs œuvres.

SOS  en guise de conclusion

        Il faut sauver la médiathèque du Cafrad. Ce cri est d’abord lancé en direction des décideurs du Cafrad et de ses partenaires qui,  il faut le dire,  ont eu une bonne pensée, la volonté et le courage de créer et de donner vie à cet outil de développement communautaire. Au regards des signes d’essoufflement de la structure,  pour l’intérêt des jeunes dont l'enthousiasme derrière les rayons de livres et les deux postes ordinateurs, nous a fortement ému, il ne nous reste que notre pouvoir d'émettre un SOS pour que la médiathèque ne disparaissent pas du paysage de Douala. Ville de près de 3 millions d'habitants qui  compte moins de 10 bibliothèques de lecture  publique.

                            Martin ANGUISSA
Responsable de la Bibliothèque du Centre culturel Francis bebey
                                Yaoundé, Melen , montée du parc national, dépôt de bois
                                              Tel 96 39 28 08
                                              Mail : anguissamart@yahoo.fr

La MDS a accueilli la SNI (Semaine Nationale de l'Internet)


Du 08 au 16 juin dernier, se tenait à Ouagadougou la 8ème édition de la SNI, sous le thème de « TIC et monde rural » ; la Maison Des Savoirs (MDS) de Ouagadougou faisait parti de nombreuses structures qui accueillaient les publics.
Avant cela, il s'est tenu pendant  trois jours au sein de la structure une session de formation de formateurs issus de plusieurs communautés de la région du Centre. L'objectif étant de les doter de plus de connaissances pratiques et pédagogiques, afin qu'ils puissent à leur tour, mieux les partager dans les centres numériques et multimédias où ils exercent. Ce moment de formation qui s'est achevé par une évaluation du niveau des apprenants a permis de visiter des modules tels : l'étude sommaire de l'ordinateur et des logiciels d'application, la maintenance, et les procédés d'utilisation des TIC en milieu rural.
Revenons donc à cette édition 2012 de la SNI. En réalité, l’événement consiste à  laisser un accès libre et gratuit au grand public, à toutes les structures étatiques, communales, et autres, exerçant dans le numérique. Le public a alors la possibilité d'entrer en contact avec l'Internet, sans débourser le moindre sous. Egalement il peut échanger avec des moniteurs sur une difficulté quelconque à laquelle il fait face. L'on peut donc profiter pour faire de petits travaux personnels et naviguer librement jusqu'à la tombée de la nuit. Pour les plus jeunes, c'est la possibilité de transformer un poste d'ordinateur qui leur a été confié, en une play station où football et combats d'aventures se disputent la vedette.
Durant neuf jours, c'est des centaines d'individus qui ont pris d'assaut les cinq des six antennes Maison Des Savoirs de Ouagadougou qui servent d'habitude pour les formations à l'informatique. Interrogé, le jeune MENSAH Stéphane âgé de 16 ans et élève en classe de 3è, nous a confié que l'occasion lui a permis d'avancer un plus dans ses recherches personnelles : « moi je ne suis pas  à la SNI pour écouter la musique, jouer à des jeux et regarder des films, je sis venu pour augmenter ma connaissance en matière d'informatique sur les logiciels libres. Ainsi cette SNI m'a permis d'achever  un travail qui aurait mis deux à trois mois encore ».
Vivement donc que la prochaine Semaine Nationale de l'Internet arrive, et qu'elle réponde toujours aux attentes du grand public et des consommateurs variés de l'Internet, à Ouagadougou et au Burkina Faso.


                                                                                                       Olivier NDZANA ATANGANA
                                                                                               (Volontaire International de la Francophonie)
                                                                                                         Animateur Socio Culturel

Des pages du livre de Serge AMISI lues à la MDS, pour célébrer la 22 édition 16 juin 2012.


Comme il est de coutume depuis 22 ans maintenant, l’Afrique et le Monde célèbrent l’enfant Africain chaque 16 juin de l’année. La Maison Des Savoirs de Ouagadougou, en partenariat avec  OSER, Ô Service de l'Enfant Ralenti (une association camerounaise créée par le Volontaire en mission à la MDS), ont tenu à saisir l’occasion afin de réaliser une nouvelle activité traduisant leur engagement social, et surtout en faveur des touts petits des jeunes, et tous ceux qui sont en difficultés.
Bien que cette 22ème journée internationale consacrée à l’enfant africain soit placée sous le thème « Droits des enfants handicapés : devoir de protéger, de respecter, de promouvoir et de réaliser », elle a permis de façon improvisée, en pleine tenue de la Semaine Nationale de l’Internet, de faire découvrir au public présent le livre de Serge AMISI, et surtout de partager quelques pages de lectures de Souvenez-vous de moi l'enfant de demain (Carnets d'un enfant de la guerre). L'auteur n'est autre qu’un jeune, ancien enfant soldat du Congo Kinshasa. Agé maintenant de 21 ans, ce dernier a été enlevé, comme de nombreux autres, par des troupes rebelles de son pays. Le justificatif fondamental de cette activité tient du fait que la zone Afrique de l’ouest est actuellement marquée par des tensions vives de quêtes de pouvoir et de multiples instabilités qui ne restent pas sans créer de troubles véritables sur les enfants. Et généralement lorsque tout ceci débouche sur des conflits armés, les enfants sont enrôlés par des troupes afin de servir comme soldats. Tel a été le cas du jeune auteur qui était à l’honneur.
Des pages choisies au hasard de ce livre ont donc été lues, d’abord par le Volontaire de la Francophonie (Président de l'œuvre OSER), ensuite par certains membres du public. Un public pourtant timide au départ, mais qui a su intégrer les multiples environnements qui accompagnent tout le récit de l’auteur. Tous voulaient à la fin, tout savoir de ces 250 pages qui constituent le livre. Ces pages ont donc été lues afin de contribuer à interpeller l’opinion sur les conflits que connait constamment l’Afrique et qui traumatisent de nombreux enfants dont l’avenir devient incertain. Les écrits « comme çà » saisissants, captivants et bouleversants d’un enfant dont l'enfance a été corrompue et désorientée, mais qui, heureusement et avec la force de Dieu, a su lutter pour trouver un chemin dans cette vie. Le jeune auteur est aujourd'hui artiste plasticien et même danseur, et profite de toute opportunité afin de donner sa voix contre les abus faits aux enfants.
Contacté un peu à l’avance, il avait accepté de faire une intervention sur Skype avec des élèves d'une école primaire de la place, ce qui malheureusement n'a pas pu se tenir, compte tenu de ses multiples sollicitations. Ce n’est donc que chose remise.
Souvenez-vous de moi, l’enfant de demain. On s’en souviendra toujours. Afin que demain soit radieux et meilleur pour tout enfant africain.

Olivier NDZANA ATANGANA
(Volontaire International de la Francophonie)
Animateur Socio Culturel

Juillet ou le mois de l’effervescence culturelle au CCFB

Le Centre Culturel Francis Bebey (CCFB), organe technique de la Ronde des poètes du Cameroun, s’est assigné comme devoir d’honorer la mémoire du personnage éponyme qui a porté haut la culture camerounaise et africaine, en axant sa politique culturelle sur l’enracinement dans la culture nationale et l’ouverture au dialogue interculturel avec l’extérieur, à travers plusieurs activités, programmes et projets qu’abrite ledit centre.

Vac’Enfants

Le mois de juillet  2012 a amorcé son réveil culturel par le lancement le 02, en présence des parents, de certains invités de marque et d’une trentaine d’enfants, du projet Vac’Enfants, qui est un moment de découverte et d’échange culturels pour les enfants de 5 à 15 ans. Pendant un mois, l’enfance se laissera  initier et accompagner à l’effervescence culturelle par des encadreurs rompus à la tâche dans des domaines divers de la culture. Cette année, le projet connaît l’implication de deux nouvelles personnes qui ont bien voulu partager leur expérience avec l’équipe d’encadreurs déjà constituée : il s’agit de la jeune allemande Laura Berthold (volontaire de la GIZ en service au CCFB) qui initie les enfants à la musique  - précisément au piano -, et de Suzanne Humbert de nationalité suisse (déjà invitée du projet l’année dernière) qui s’occupe de l’atelier jeux. En plus de ces deux ateliers, les autres s’articulent de la manière suivante : Poésie (Ebela Alima Antoine Marie, KOFANE TSADE Moïse - alias El Loco de la Basura -) ; Conte et Lecture (Abena Olivia , KOFANE TSADE Moïse - alias El Loco de la Basura -) ; Danse (Misse Astrid, Abena Olivia) ; Percussions (Atangana Ekeme Martin, Bengono Cédric) ; Théâtre (Yimga Sylvain Mathurin, Ebela Alima Antoine Marie) ; Bricolage (Yimga Sylvain Mathurin, Suzanne Humbert) ; Dessin et peinture (Bindi serges, Stéphane). La clôture des activités qui ont été sous la supervision de AWono Jean Claude, coordonnateur du projet et Directeur du Centre Culturel Francis Bebey se déroulera le 30 juillet prochain après un spectacle de restitution exécuté par les enfants.

Billy Tchim’s

Le 06 juillet, c’est le chansonnier Billy Tchim’s qui faisait monter l’adrénaline au CCFB, par un récital de musique au répertoire varié et hyper riche. De l’enseignant soldat à la langue de France en passant par les filles du presbytère, l’émotion l’emportait sur le prix d’accès au spectacle. Mais le moment de « commotion émotionnelle » a été atteint avec « mama foulouma », titre fard du dernier opus de l’artiste qui gagne de plus en plus l’auditoire en élargissant son spectre de fans. Il est à souligner par ailleurs que l’artiste est un lecteur averti et passionné, car pendant la préparation du récital, ce dernier a presqu’érigé la bibliothèque en sa demeure.

Festi 7

Le Festi7 (Festival international de poésie des 07 collines) , prévu au mois de décembre prochain ( du 4 au 9), et dont le conseil d’administration s’est tenu le mercredi 11 juillet au CCFB en présence du Délégué régional de la Culture du Centre, du Professeur Isaac Célestin TCHEHO et de l’ambassadeur de Bretagne au Cameroun (tous invités), se veut un espace de partage autour de l’art parole et de la magie du verbe, un moment où nous sommes en communions avec le cœur des mots venus du verbe pluriel. Cette séance de travail préparatoire au festival s’est distinguée par sa touche particulière : elle a été agrémentée par la lecture des extraits poétiques de certains auteurs camerounais et étrangers. La visite des locaux par le chef de la culture du centre nous a permis de compter une personnalité de plus parmi les illustres visiteurs de la bibliothèque Samuel Eno Belinga du Centre Culturel Fancis Bebey. Festi7 ne sera pas qu’une rencontre avec la parole universelle mais également un rapprochement, un face à face entre le livre et le lecteur. Que nous soyons écrivains ou simples lecteurs, nous partageons un dénominateur commun : le livre, qui est la passerelle, le pont entre l’auteur et le lecteur ; C’est pourquoi les cafés littéraires et les dédicaces nous offrent  des moments privilégiés où auteur, livre et lecteur se retrouvent autour d’une même table sans voile. La Ronde des Poètes du Cameroun reste ainsi fidèle à sa vocation, celle de toujours faire briller la flamme de la littérature camerounaise en général et de la poésie en particulier.

Elvire Maurouard et Lottin Wekape

Belle comme un « diamant noir » et féline comme un fauve des tropiques, Elvire Maurouard, venue de « L’Afrique des Antilles » (Haïti), a porté à ébullition l’auditoire du CCFB tant par la qualité de sa poésie que par le charme de sa voix et  la pertinence de ses répliques empreintes souvent de saine colère et de nostalgie maladive des origines. Le Jeune Recteur de L’Université Soundjata (elle vient d’être nommée à la tête de cette institution universitaire) , invitée du Café des poètes de Yaoundé, a laissé perplexe plus d’un curieux qui tombait des nues face sa totale africanité dont son rire à gorge déployée résonne encore dans nos tympans. Elle même s’est décrite en ces termes : « Je suis belle mais je sais mordre aussi ». Pas besoin de commentaires !
Le 27 juillet, lors de sa dédicace,  le  roman J’appartiens au monde du romancier, nouvelliste, dramaturge et poète camerounais, Lottin Wekape,  a été face au public averti du CCFB qui n’a pas fais de complaisance à l’auteur   pendant le  traditionnel jeu de questions-réponses.

KOFANE TSADE Moise - El loco de la Basura –
Bibliothécaire et Animateur de bibliothèques
Centre Culturel Francis Bebey, Yaoundé
Elloco_delabasura@yahoofr / (237) 76 51 47 34