vendredi 19 octobre 2012

Abadcam : le nouveau bureau se met au travail
Le nouveau bureau de l’Abadcam au grand complet a tenu sa première réunion ordinaire post-électorale  à l’Hôtel des Députés. Au cours de cette session de travail, le bureau  écouté et débattu sur les différents comptes- rendu des membres de l’Abadcam qui ont pris par à certaines réunions et séminaires au Cameroun et à l’étranger. Notamment  le congrès de l’Ifla d’aout 2012 à Helsinki, le sommet des bibliothèques publiques d’Afrique en Afrique du Sud et le séminaire sur l’élaboration  des textes juridiques organisé par le Ministère des Arts et de la Culture du Cameroun à Yaoundé. Les membres du bureau se sont également planché sur  la situation qui prévaut à l’Alliance franco-camerounaise de Buéa. Au sortir de cette première réunion, le bureau s’est résolu à mettre en œuvre le plan stratégique de l’association, à chercher les voies et moyens pour l’acquisition d’un siège. En outre,  le bureau s’est réjouit des opportunités de partenariat advenues à Helsinki grâce à l’entregent du président Alim Garga, et que l’Ababcam entend capitaliser. Le bureau s’est engagé à entreprendre à court terme des actions en direction de ses partenaires stratégiques et  de tous les membres de l’association.
Martin Anguissa

jeudi 18 octobre 2012

ONE PERSON LIBRAIRIES MEETING



ONE PERSON LIBRARIES MEETING 2012
08 décembre 2012, 09h-15h
Centre Culturel Francis Bebey, Yaoundé

(Sis à Melen, montée Parc National, dépôt de bois face Noka Hôtel)

Le Centre Culturel Francis Bebey (CCFB), avec l'appui du Goethe-Institut Kamerun, organise à Yaoundé, le 08 décembre 2012, la première édition de One Person Librairies Meeting (OPLM 2012), une rencontre de la famille des professionnels de l’information documentaire sur la spécificité des bibliothèques, centres d’information et de documentation ayant une organisation interne non spécifiée ou un fonctionnement tributaire d’un seul employé ou de peu de personnels. Cette catégorie de structures désignées de façon générique One Person Library. L’OPLM envisage de mettre en partage les expériences, les bonnes pratiques et les compétences mises en œuvre par chaque OPL
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le paysage documentaire fait apparaitre de plus en plus le phénomène des bibliothèques et des structures d’information documentaire dont l’organisation, la gestion, les fonctions et les services au public dépendent d’un seul personnel, qualifié ou non; homme–orchestre , homme à (presque) tout faire dans une organisation du travail où les services ne sont pas spécifiés, ou manque de personnels ou encore que ces derniers ne sont pas suffisamment compétents.
Les centres d’information documentaire (CID) – bibliothèque, centre de documentation, dépôt d’archives – à une personne (deux ou trois, pas plus) encore désignés sous le vocable anglais One Person Library (OPL) modifient ainsi lentement mais inexorablement la structuration de l’environnement documentaire.
Dans le contexte africain et singulièrement camerounais, en raison d’un certain nombre de contingences, le model organisationnel OPL est récurrent et gagne davantage du terrain au gré des créations des CID par les particuliers, les administrations et entreprises privées et publiques, les municipalités, etc. Or, à l’observation, on peut regretter que ces OPL souffrent dans la majorité des cas de déficit en infrastructurel, matériels, compétences professionnelles et ou en ressources financières.
Au regard de ce qui précède, il devient donc indispensable que les professionnels des OPL mènent une réflexion sur ce type d’unité d’information documentaire pour mieux la cerner, l’analyser et comprendre ses modalités d’existence et de fonctionnement dont le rôle et l’impact dans l’accès à l’information documentaire pour tous est tout aussi important et déterminant d’une part; et d’autre part, de mutualiser les expériences et les compétences afin d’assurer et de renforcer l’efficacité des OPL.
C’est donc dans ce sillage qu’il est envisagé une rencontre des professionnels des OPL du Cameroun sous la dénomination One Person Librairies Meeting.
OBJECTIFS
Objectif général : favoriser et contribuer l’amélioration des conditions de performance et de valorisation des OPL
Objectifs spécifiques
·          Organiser des échanges professionnels sur les OPL
·          Susciter un réseau OPL
PUBLICS CIBLES
·          Personnes en services dans une OPL
·          Professionnels et experts de l’information documentaire
ACTIVITÉS
·          Communications et échanges « OPLs : Bonnes Pratiques »
·          Définition d’une plateforme du réseau OPL
RÉSULTATS ATTENDUS
·          Capitalisation des expériences, échanges et compétences par les participants
·          Une plateforme du réseau OPL est élaborée
CONDITIONS DE PARTICIPATION
·          Etre OPL, professionnel ou expert de l’information documentaire
·          S’acquitter  d’une somme de 1000 FCFA (pour une boisson et le casse-croûte) le jour du Meeting
COMMUNICATIONS DES PARTICIPANTS
Les participants à OPL-Meeting peuvent chacun présenter une communication sur leur expérience professionnelle de OPL ou une réflexion pertinente en ce qui concerne les autres professionnels et experts de l’information documentaire.
Les communications doivent davantage mettre l’accent sur les Bonnes Pratiques et expériences. De nombreux aspects se proposent comme thème: financement et gestion des finances, marketing, relations publiques, services des usagers, relations avec la structure mère, lobbying, animation, etc.
Afin de mieux documenter les résultats du rencontre, nous suggérons de préparer la communication sous format PDF.
PRISE EN CHARGE
Les participants résidant à plus de 100 km de Yaoundé peuvent bénéficier d’un forfait au titre de leur frais de transport d’un montant de 50 000 francs CFA dans le cadre du Programme d’appui aux échanges professionnels des bibliothécaires du Goethe-Institut Kamerun. A cet effet ils doivent adresser une demande d’appui au Goethe-Institut-Kamerun avant le 15 novembre 2012 selon les conditions définies par ledit Programme. Pour toutes les informations bien vouloir suivre le lien: http://www.goethe.de/ins/cm/yao/wis/sbi/fac/findex.htm
INSCRIPTION DES PARTICIPANTS
Nous demandons aux personnes désireuses de prendre part à OPL-Meeting de confirmer leur participation avant le 15 novembre en indiquant leur nom et leur structure par mail à l'adresse: anguissamart@yahoo.fr ou par téléphone au numéro 96 39 28 08 ou dans l'espace commentaire de l'appel à participation dans le blog de Cameroun Bibliothèques : http://bibliocamer.blogspot.com. Les personnes qui aimeraient que leurs structures soient annoncées comme participant à OPL Meeting dans la liste de diffusion de l’OPL Meeting doivent ajouter à leur confirmation de participation la mention : Pub pour ma structure
COMITÉ D’ORGANISTION
Centre Culturel Francis-Bebey (CCFB)
Yaoundé, Cameroun, Sis à Melen,
montée Parc national, dépôt de bois face Noka Hôtel
Personne à contacter :
Martin ANGUISSA
Bibliothécaire du CCFB- - Yaoundé
Membre de l’AIFBD et de l’ABADCAM
Mail :
anguissamart@yahoo.fr
Tel : (237) 96 39 28 08


 

mercredi 17 octobre 2012

Comment communiquer aux enfants le goût de lire ?

Quelques animations lecture pour les aider à mettre le pied à l’étrier

Ce qu’est lire, ce qu’est être lecteur

« Je me souviendrai longtemps d’un temps où je ne savais pas que j’étais jeune. Je vivais mon soleil d’aventure de jour ou de nuit sans frustration aucune. Les livres que je lisais ne m’appartenaient pas, mais cela ne m’empêchait pas de les aimer et d’en prendre soin comme si je les avais achetés moi-même. Ils étaient tous des amis rencontrés au hasard de ma soif de connaître. Des amis qui, page par page, m’ouvraient les yeux sur la merveilleuse étendue du champ de la vie. Des amis cent fois préférés au maître d’école -« Monsieur Max »- avec son allure de brutal dictateur, et son tableau noir, et sa règle en bois dur tapant fort sur les doigts des élèves, et sa chicotte en rotin noir qui faisait si mal aux fesses, et ses multiples punitions distribuées généreusement pour un oui ou pour un non. » Francis Bebey, Lectures buissonnières, in Amabhuku. Illustrations d’Afrique, La joie par les livres, 1999.

« Mes premières lectures ressemblaient à de premières amours, j’attendais avec impatience et ardeur l’heure des retrouvailles.» Stephanie Blake, Soulever un cheval… in Lire est le propre de l’homme, éditions L’école des loisirs, 2011.

« J’avais quatre ans et je réclamais sans relâche qu’on me relise cette version (très) abrégée des Misérables. Plus tard, j’ai rencontré une petite fille aux allumettes, Edmond Dantès, Fantômette et Jo, la garçonne des Quatre filles du docteur March. Ils m’ont appris le courage, le goût de la justice, l’audace, la rêverie. Je les considère comme des membres très proches de ma famille, qui m’auraient transmis leur expérience de vie et auraient façonné ma conscience, enrichi ma sensibilité. » Valérie Zenatti, Des rencontres qui façonnent une vie, in Lire est le propre de l’homme, éditions L’école des loisirs, 2011.

« Tu ne peux pas faire semblant de lire un livre. Tes yeux vont te trahir. Ton souffle aussi. Quelqu’un qui est fasciné par un livre oublie tout bonnement de respirer. La maison peut prendre feu, le lecteur plongé dans un livre ne lèvera pas les yeux avant que le papier peint ne s’enflamme. Pour moi, Matilda, De grandes espérances est ce genre de livre. Il m’a permis de changer ma vie. » Lloyd Jones, Mister Pip, éditions Michel Lafon, 2008.

La lecture permet de se constituer une « première réserve de songes », Sartre, Les mots, éditions Gallimard, 1987.

La lecture permet « d’être transporté dans un univers inconnu », Bettelheim et Zelan, La lecture et l’enfant, éditions Laffont, 1983.

A la lecture de ce qui précède, lire, ici, n’est pas une simple opération qui consiste à déchiffrer le sens d’un texte, mais comme l’écrit Christian Poslaniec dans Donner le goût de lire (éditions du Sorbier 2001), « une création de sens par le lecteur, jusqu’à l’appropriation totale, le cas échéant ». Dans le même ouvrage, il explique que « Donner du sens à un texte, lire, c’est une opération dans laquelle le lecteur particulier est aussi important que le texte lui-même ; c’est un dialogue entre l’imaginaire [du lecteur] et ce dont le texte est porteur, par le récit, par les personnages ou par le style »

Cette lecture-plaisir-ci, on peut en faciliter l’accès à des non-lecteurs par une approche pédagogique visant à leur communiquer « le goût de lire ». Ce que l’on sait sur l’acte de lire suffisant à justifier la mise en place d’animations lecture, comme approche pédagogique, efficace, pour aider les non-lecteurs à aimer lire. 

De l’efficacité des animations lecture

Le constat est clair : si la présence d’une bibliothèque à l’école fait lire les lecteurs, elle ne fait pas lire les non-lecteurs. Pour cette catégorie d’enfants qui ne vont pas spontanément vers le livre, des enquêtes montrent que s’ils avaient vu lire par plaisir un de leurs parents, ou bien avaient été incités à la lecture par un enseignant ou un camarade de classe, leur rapport à la lecture aurait été tout autre.  Il est à noter aussi que faire  « une rencontre cruciale avec un livre, un genre, un thème, un personnage, un style » comme l’écrit Christian Poslaniec, favorisera le passage à l’acte de lecture-plaisir.

Comme proposer des livres, aussi attrayants soient-ils ne suffit pas, il faut inciter les enfants à les ouvrir, à les lire et à en tirer du plaisir. Des recherches menées à l’Institut National de Recherche Pédagogique (France) sous la direction de Christian Poslaniec prouvent que les animations lecture sont efficaces pour faire lire les jeunes, même les non-lecteurs. Ces mêmes recherches montrent que contraindre les enfants à lire contribue plus à les détourner de la lecture qu’à les faire lire.

Christian Poslaniec définit l’animation lecture comme « une action qui donne vie au livre, lui donne une âme, met en mouvement, les enfants, vers les livres et favorise leur intégration et leur participation à la vie du groupe des lecteurs. » Il  précise : « Toutes les animations ne conduisent pas à la lecture, même si elles donnent vie à autre chose, et permettent l’intégration des jeunes dans un groupe de référence. Toutes les activités de lecture ne sont pas des animations, même si elles prennent en compte les particularités de l’écrit ou les difficultés des enfants à lire ».

Voici les principaux points communs à toutes les animations lecture de Christian Poslaniec :

- Toutes les animations lecture font découvrir aux enfants des livres susceptibles de les séduire et qu’ils ne connaissent pas encore ;

- Toutes les animations lecture laissent la liberté aux enfants de lire. Il n’y a jamais d’obligation ni de coercition à cet égard.

- Toutes les animations lecture se réfèrent à une définition de la lecture commune : dialogue intime entre le livre et l’imaginaire du lecteur, tel que le sens de la lecture soit personnalisé.

- Toutes les animations lecture mettent en jeu une activité qui fait lire immédiatement les jeunes. 

J’ai choisi de parler de deux animations lecture en prenant en compte pour leur sélection les critères suivants :

Elles ne coûtent que le temps et l’énergie que l’on y investit

Elles peuvent facilement être mises en place

Elles sont ludiques

Elles sont très pratiquées, donc ont fait leurs preuves

On peut facilement les adapter à différentes classes d’âge

Les hors-textes 

Sont regroupées sous le titre de « hors-textes » plusieurs activités plus ou moins pratiquées. Ce nom a été donné à ces animations lecture par des enseignants de Martinique où elles sont très populaires.

Les hors-textes consistent à faire imaginer le contenu d’un livre, en se servant d’indications, à l’exclusion du récit lui-même. Voici quelques unes de ces activités, telles que décrites par Christian Poslaniec dans Donner le goût de lire, d’après la brochure Désir de lire ? Plaisir de lire !  publiée en 1988 par le CRDP des Antilles-Guyane.

« Exploitation des indices de couverture et de quatrième de couverture.

L’animateur répartit les enfants par groupe et distribue à chaque équipe  la photocopie de la couverture et de la quatrième de couverture d’un roman.

Les enfants doivent élaborer oralement des hypothèses sur le contenu du livre, et un rapporteur, pour chaque groupe, fait le compte rendu oral de la discussion.

Au terme de cette série d’hypothèses, l’animateur propose les livres en prêt.

Exploitation du seul titre

L’animateur fait tirer au sort par les jeunes un papier  parmi d’autres ; sur chacun est inscrit le titre et le nom de l’auteur d’un livre. Par petits groupes ou individuellement, ils imaginent en un quart d’heure l’histoire du livre. Les hypothèses sont rapportés au groupe et une décision s’en suit. L’animateur peut créer le suspense en indiquent si le récit imaginé se rapproche ou non du livre. Il peut aussi poser des questions.

Pour accroître encore l’intérêt, un même titre peut être proposé à plusieurs groupes ou individus.

Au terme de cette séance, les livres sont proposés aux jeunes.

Exploitation de la table des matières

L’animateur apporte la photocopie d’une table des matières complète ou partielle (sans le titre du roman). A partir de ces éléments, par groupes et oralement, les enfants doivent élaborer une histoire en une demi-heure, en respectant bien l’ordre des chapitres.

Au terme de cette séance, le livre est proposé en lecture (prévoir plusieurs exemplaires).

Exploitation des illustrations

L’animateur propose simplement les illustrations d’un livre, en les présentant directement, ou en les photocopiant. Les enfants essaient de repérer et de décrire le personnage principal et les personnages secondaires ;  les lieux de l’action , les péripéties, le thème du récit. Ce travail est fait oralement. L’animateur peut aussi poser des questions. 

Au terme de cette séquence, le livre est proposé aux enfants  (prévoir plusieurs exemplaires). »

Le point commun

Monique Palcy décrit ainsi la façon dont cette animation lecture se déroule en Martinique où elle est née :

« Il faut prévoir cinq ou six piles de douze livres, dont dix ont un point commun, les deux autres étant des intrus. A titre d’exemple :

- dix livres écrits par des auteurs étrangers (livres traduits) ;

- dix livres dont l’action principale se passe dans un pays étranger (varier le plus possible les pays) ;

- dix livres du même genre littéraire (merveilleux ou fantastique, par exemple) ;

- dix livres où l’on retrouve la même mention sous une forme différente (employer le titre, les illustrations, les personnages principaux et secondaires, les documentaires…) – par exemple : les animaux ;

- dix livres ayant le même thème (guerre, racisme et préjugés, handicaps…) ;

- enfin une pile où le point commun à trouver sera plus difficile, par exemple des livres écrits à la première personne ; des livres qui ont le même nombre de chapitres… cette dernière pile devra être manipulée par tous les groupes d’enfants, alors que les autres ne seront manipulés que par un groupe.

Déroulement : les enfants constituent autant d’équipes qu’il y a de piles (moins une). Chaque équipe reçoit ou choisit sa pile et s’efforce de découvrir le point commun. Les membres de l’équipe se concertent ensuite pour désigner le livre qu’ils aimeraient tous lire ; si l’accord n’est pas possible, chacun désigne son livre coup de cœur. On s’attaque ensuite à la pile commune, qui passera de groupe en groupe.

Une fois les recherches terminées, un rapporteur propose les réponses de son équipe (pour la pile choisie et pour la pile commune) ; le ou les livres coup de cœur sont ensuite montrés et leur choix justifié. Chaque enfant pourra, s’il le désire, repartir avec un livre.»

Pour cette animation lecture et afin de ne pas compliquer les recherches, l’association Promolej, un de ses fervents promoteurs à travers conseille d’insister sur trois consignes au moment de fixer les règles du jeu :

1. Il ne s’agit pas de trouver l’intrus mais le point commun aux autres titres

2. La phrase qui définit le point commun doit être formulée de façon rigoureuse. Par exemple, le point commun peut être « LIVRES ECRITS PAR DES AUTEURS ETRANGERS », ou « LIVRES TRADUITS ». Eviter d’être vague dans la formulation du point commun.

3. Le point commun à trouver est celui que le médiateur a choisi. Les enfants peuvent en trouver d’autres. Mais il est important de dire que pour que cela reste un jeu, le point commun défini par le médiateur est « le point commun à trouver absolument ».

Il convient de souligner, avec force, que pour être efficaces, les animations lecture doivent être multipliés sur la durée.

Expérience de lecture « Les Petites Souris et les Girafes »

Lors d’une rencontre informelle le 05 février 2010 à l’Ecole Maternelle Pierre Grimm de Guebwiller en Alsace (j’accompagnais dans sa tournée Francine Hauwelle, qui était conseillère pédagogique en arts plastiques à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Colmar) les enfants et moi avons mis en place un jeu autour d’un livre pour lequel nous tenons à conserver l’illusion de l’invention. Ce jour-là, après avoir lu, entre autres, l’album Rafara de Anne-Catherine De Boel,  Yacouba de Thierry Dedieu et un documentaire sur l’Afrique, je leur ai lu l’histoire Petit Hippo et son stylo magique dont je suis l’auteur et dont Philippe de Kemmeter signe les illustrations.  Cette histoire parle d’un petit hippopotame à qui son père a remis un stylo magique en lui disant qu’il contenait toutes les belles choses de la Terre. Le petit héros tente en vain de les en faire sortir avec l’aide de ses amis Coco-Tèmbo la poule et Super-Zombo la girafe. Grâce à sa mère, il découvre qu’il peut faire sortir des mots et des images de son stylo, faisant ainsi l’expérience de l’écriture et du dessin. Après cette lecture, j’ai proposé aux enfants de jouer le rôle du magicien qui fait sortir toutes sortes de mots de son stylo magique. Cette proposition les a tout de suite impliqués dans le jeu et chacun y est allé de ses mots à faire sortir du stylo par le magicien. En voici les mots qu’ils avaient commandés et que j’ai conservés depuis sur le papier original : FLASCH, BARBIE, SPIDERMAN, MAQUILLAGE, BEBE, AFRIQUE, GÂTEAU, PLAGE, PISCINE, PISTACHE, ELASTIQUE BRILLANT, PONEY BRILLANT, TABLEAU, SOLEIL.

C’est en hommage à l’enthousiasme et au bonheur de ces enfants que j’appelle notre petite « invention » « Les Petites Souris et les Girafes », les Petites Souris étant ceux de petite section et les Girafes ceux de la grande section  comme si joliment appelés par leurs enseignants.

Les interventions d’écrivains

En 1992, une enquête réalisée dans le Var par le CRILJ montre que si 75% des personnes qui invitent les écrivains à rencontrer des jeunes attendent qu’ils les motivent à lire, jusqu’à 63% des organisateurs estiment ensuite que la rencontre, en ce sens, a été efficace. 

C’est donc une piste intéressante à explorer à condition de bien organiser les interventions. L’écrivain ne vient pas parler de sa vie, mais de son travail d’écriture, de son œuvre, de ses personnages. Aussi convient-il de faire lire les œuvres de l’auteur avant toute venue.

Les interventions d’écrivains peuvent aussi être sous la forme d’un atelier d’écriture au cours duquel les enfants peuvent être amenés à créer leurs propres textes à partir d’autres textes ou d’autres propositions d’écriture. Connaître l’écriture de l’intérieur peut aussi modifier leur comportement de lecteur. Cette activité permet aussi de valoriser l’enfant. Il gagne alors en confiance et peut partir à la conquête d’œuvres plus abouties, l’esprit plus curieux. 

En 2007, un petit recueil de textes crées par des enfants au cours de mes ateliers d’écriture poétique et illustrés  par un couple d’artistes français, Les Guallino, a reçu le Prix Saint-Exupéry Valeurs Jeunesse. 

D’autres textes issus d’autres ateliers d’écriture que j’ai animés ont  été illustrés par des artistes prestigieux, mondialement connus pour certains. Toutes ces activités peuvent amener des non-lecteurs à considérer la lecture autrement.

Relu à Bafoussam le 16 octobre 2012

ALAIN SERGE DZOTAP.

Pour ce travail, l’auteur tient à remercier pour leur soutien, Christian Poslaniec, les éditions l’école des loisirs (Catherine Lemarchand) les éditions Autrement, les éditions du Sorbier (Amélie Cannard, Muriel Chabert), les éditions Nathan (Hélène Daveau, Christian Delépine) et les éditions Albin Michel.


vendredi 5 octobre 2012

Quelles stratégies peut-on utiliser pour stimuler l’expression des contenus locaux?

Des pistes

  • Dans la “charte de constitution des collections” et dans le “ plan de développement des collections”, prévoir des documents dont les contenus traitent des réalités locales.
  • Inclure de plus en plus de livres en langues locales dans les programmes scolaires dès la petite enfance.
  • Promouvoir la “lecture à haute voix”, les “ heures du conte” les conférences débat. L’oralité est une donnée importante dans notre anthropologie culturelle
  •  « l’Oralothèque » => Culture chaude

Bibliothèque/ Médiathèque : actrice de la chaine du livre

  • La bibliothèque/Médiathèque doit faire des acquisitions de livres en langues locales et proposer des animations assorties de prix.
  • La bibliothèque/médiathèque, notamment en milieu rural ou sémi urbain, peut collecter des histoires traditionnelles écrites en langues locales et les éditer ( micro édition) , même de façon sommaire. Ex: Bibliothèque municipale d’Arlit dans le nord du Niger , soutenue par BSF

Bibliothèque/Médiathèque : vecteur de diffusion du patrimoine matériel et immatériel

  • La bibliothèque/médiathèque peut promouvoir le patrimoine matériel ( exposition) et immatériel ( savoirs locaux).
  • Contribuer à l’alphabétisation, à la lutte contre l’illettrisme… en utilisant les contenus locaux qui parlent aux gens car ceux -ci se sentiront en phase avec ce qu’ils voient, avec ce qu’on leurs dit, avec ce qu’ils lisent.

La bibliothèque/Médiathèque et ses partenaires pour la promotion des contenus locaux

  • La bibliothèque/médiathèque doit impérativement travailler en partenariat avec les administrations déconcentrées et décentralisées de l’Etat.
  • L’Etat DOIT soutenir la chaîne du livre local en respectant l’ « accord de Florence » ( 1950) et son « protocole de Nairobi » ( 1976). Ceci pourra améliorer la compétitivité des éditeurs locaux, et même les auteurs africains; encourageant ainsi la production des contenus locaux.
  • Au Cameroun par exemple, d’après les statistiques des éditeurs locaux, les multinationales occidentales contrôlent près de 80% du marché du livre scolaire dans le pays. Or ce sont les bénéfices gagnés sur le livre scolaire qui financent le livre culturel
  • peu de livres culturels accessibles au plus grand nombre
  • Ceci implique donc que les acteurs locaux de la chaîne du livre au bout de laquelle on trouve la bibliothèque/médiathèque publique n’ont presque pas de moyens matériels et financiers pour développer une vraie politique éditoriale locale incluant l’usage des langues maternelles comme supports d’expression.
  • En plus de l’Etat, Les écoles, les associations, les communautés , les éditeurs sont des partenaires « naturels » de la bibliothèque/médiathèque publique dans la production, la diffusion et l’animation autour des contenus et savoirs locaux.

La bibliothèque/médiathèque publique comme « 3e lieu »

En Afrique, pour stimuler l’expression des contenus locaux dans nos bibliothèques/médiathèques publiques, celles ci doivent être perçues par tous ( enfants, jeunes, adultes) comme étant le « 3e lieu » après la maison et l’école et/ou le lieu de travail.
  • La bibliothèque/médiathèque publique doit être un lieu de brassage intergénérationnel
  • Cesser de n’être que des lieux d’apprentissage, d’étude
Culture froide
  • Elle doivent être des lieux de médiation culturelle, des lieux de vie où se côtoient allègrement l’oral et l’écrit,
 Culture Chaude
  • Nous essayons au CLAC de Yaoundé de puis 5 ans, d’en faire un « 3e lieu » pour la population, à travers les multiples activités que noue organisons:
  1. Le club des lecteurs, 
  2. La rencontre des philosophes Camerounais,
  3. Le club de la presse où les journalistes débattent sur l'actualité,
  4. De musique,
  5. De la danse,
  6. La formation des bibliothécaires de lecture publique à l’utilisation des SIGB, avec le soutien de l’IFC,
  7. L'accès aux TIC qu'offre le clac.
Charles Kamdem Poeghela

L’ABADCAM au Congrès de l’IFLA à Helsinki


Le congrès annuel de l’IFLA qui s’est déroulé cette année  du 11 au 17 Août 2012 à Helsinki en Finlande, a connu la participation de trois membres de l’ABADCAM à savoir, M. Alim GARGA, Président de ladite association, Mme Rosemary Tsafack ,  Vice-Présidente  de l’ABADCAM et  membre nouvellement élu parmi les 11 du programme de leaders internationaux de l’IFLA pour un mandat de deux ans, et M. Simon KOUDJAM YAMENI, point focal  pour la Région du Littoral et boursier francophone du CFIBD 2012. Cette délégation très représentative qui a honoré notre association  et partant notre Pays, a été très active pendant les travaux du congrès. Que ce soit lors des sessions des comités permanents, ou les sessions ouvertes, vos plénipotentiaires se sont fait remarquer positivement. Un compte rendu des travaux du programme de BSLA que notre Pays a eu le privilège d’être parmi les premiers à en bénéficier, a été fait  au cours du congrès. Lequel a suscité les félicitations des autorités de l’IFLA et des participants au Congrès. La manière avec laquelle ce projet s’est exécuté au Cameroun, a été citée en exemple pour les futurs bénéficiaires. Le congrès de l’IFLA étant un brassage de plus de 4000 personnes, les participants assistent aux sessions selon leurs centres d’intérêts. Bien que préoccupés par des objectifs différents, vos ambassadeurs ont profité de cette grand-messe des bibliothécaires du monde pour nouer des contacts, poser les problèmes qui minent notre profession dans notre pays (problèmes de l’alliance Franco-camerounaise de Buéa par exemple a été à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale de l’AIFBD). Que ce soit au niveau des Bibliothèques Universitaires, de la coopération entre l’ABADCAM et les associations sœurs telles que celle des Etats-Unis et de l’Allemagne, beaucoup de fruits sont en perspectives. C’est le lieu ici pour nous d’appeler tous les confrères à une sorte d’union sacrée autour de la nouvelle équipe dirigeante de notre Association, car notre pays commence à jouir auprès des Instances de l’IFLA d’une certaine crédibilité que nous devons consolider en faisant taire nos égoïsmes personnels pour que le maximum de  nos collègues puissent en tirer un meilleur bénéfice des multiples opportunités qu’offrent l’IFLA pour l’épanouissement des professionnels dans le monde. Préservons les acquis car notre pays compte parmi les rares en Afrique qui a 3 professionnels comme membres des comités permanents des Sections de l’IFLA. Dans les jours qui viennent, des réunions seront convoqués  par le Président de l’ABADCAM ainsi que des séminaires seront organisés pour capitaliser les retombées du Congrès d’Helsinki  pour le grand bien de l’évolution de la profession dans notre Pays. Le thème du congrès 2012 était : « Les Bibliothèques aujourd’hui : inspirantes, innovantes et rendant plus fort. ».Le prochain congrès aura lieu du 17 au 23 août 2013 à Singapour sur le thème : « Les Bibliothèques du futur, une infinité de possibilités » nous espérons  qu’à cette occasion, on aura plus de participation des collègues camerounais, car on ne le mentionnera jamais assez, plus vous êtes nombreux à un congrès de l’IFLA, plus vous maximisez les chances d’engranger des acquis précieux pour le développement de la profession dans votre Pays.

Par Simon Koudjam Yameni, Chef de section, BC, Université de Douala

Première Journée des bibliothécaires scolaires

Rapport des travaux

INTRODUCTION

L’an 2011, et du 26 avril, s’est tenue à la salle de lecture de la bibliothèque du collège Vogt de Yaoundé, la journée professionnelle des bibliothécaires scolaire de Yaoundé. Cet atelier était placé sous le patronage du révérend Père Jean Hervé DEFLEURIEU, Principal du- dit collège.
Monsieur TATDJA Christophe, responsable de la bibliothèque du collège Vogt, monsieur ANGUISSA Martin, responsable de la bibliothèque du centre culturel Francis BEBEY, coordonnaient les travaux. Ils étaient assistés des personnes ressources ci-après :
  • M. UWE YUNG, responsable de la bibliothèque et de l’information de l’Institut Goethe-Yaoundé ;
  • M. DJEMGA Roger, responsable du centre de documentation de l’IIA-Cameroun ;

Étaient présents, les personnels en charge des bibliothèques des établissements scolaires de l’Archidiocèse et des arrondissements de Yaoundé III et VI.
Trois grandes articulations ont ponctué cet atelier ;
  • La séance solennelle d’ouverture,
  • Les travaux en atelier,
  • La plénière et restitution des travaux.

DE LA SEANCE SOLENNELLE D’OUVERTURE

C’est vers 9 heures et 15 minutes qu’arrive le révérend Père Jean Hervé, accueilli par M. TATDJA Christophe, responsable de la bibliothèque du collège Vogt. Avant de regagner son siège, le principal a invité tous les participant à une prière où il a imploré la bénédiction du Tout Puissant sur la bonne marche de l’évènement qui nous uni.
Dans son allocution d’ouverture, M. TATDJA Christophe a souhaité la bienvenue aux participants, et a présenté le projet faisant l’objet de la rencontre dont le thème principal était : « La contribution de la bibliothèque scolaire dans la formation intégrale des élèves ». Il remarque en effet que le service de la bibliothèque apparaît généralement inessentiel dans les établissements scolaires, alors que le bibliothécaire a une mission très importante dans la formation intellectuelle et spirituelle de l’élève.
Dans son propos, il déclare que pour atteindre les objectifs fixés par le  Monsieur le Ministre des Enseignements Secondaires, d’une part, et d’autres parts pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le Développement, il devient urgent d’instituer des journées professionnelles des bibliothécaires scolaires. Ce qui permettra aux bibliothécaires scolaires de créer un cadre de renforcement des capacités, de réflexion, d’étude et de propositions des solutions, afin de prendre conscience de leur rôle et de la place déterminante qui leur revient en milieu scolaire, et des services à offrir pour l’amélioration des performances des différentes composantes socioprofessionnelles, notamment : les gestionnaires, le personnel enseignant et administratif.
Après cette brève présentation du projet, le révérend Père Principal a pris la parole. Dans son allocution, il a commencé par la présentation de la bibliothèque de son établissement aux participants. De cette présentation, il ressort que c’est une bibliothèque entièrement informatisée et dotée d’une connexion internet, de quatre postes d’ordinateur pour les enseignants, d’un home cinéma, d’un écran électrique, d’un vidéo projecteur, et de tout un arsenal de décoration qui permet également de réduire l’acoustique, a une capacité de 100 places assises . Pour un budget d’environ 500 000 Francs par an pour la constitution du fonds documentaire, la bibliothèque compte 8 000 livres pour environ 6500 titres.
Il a, en outre, insisté sur l’importance de la lecture. Pour lui, le livre est en effet le seul lieu où l’on peut se faire une réflexion personnelle. Le livre nous amène a nous conformer a la manière de penser et de juger d’un auteur. Le cadre propice à cet effet est bel et bien la bibliothèque. La salle de lecture est un lieu de concentration, de réflexion et de contact personnel avec le livre. Au contraire de l’internet où l’on picore pêle-mêle les informations, le livre donne droit à un fil conducteur des idées, à une construction cohérente du raisonnement.  
Son départ a laissé place à la séance plénière et aux travaux en atelier.

DE LA SEANCE PLENIERE

Monsieur Anguissa Martin, modérateur des travaux, a pris la parole et a une fois de plus souhaité la bienvenue aux participants. Il a ensuite procédé à la présentation des différents participants. Une fois l’agenda adopté, il a constitué les groupes pour le travail en atelier. Ainsi, trois groupes ont été constitués et deux activités ont meublé le travail en atelier :
  • Activité 1 : Évaluation statistique des bibliothèques,
  • Activité 2 : Diagnostic de l’environnement des bibliothèques

Monsieur ANGUISSA dans une brève allocution avant le début des travaux en atelier a présenté les objectifs, la finalité et le contenu des modules de formation. Ainsi, à la fin de cette journée, chaque participant devrait être capable de :
  • Donner les critères d’une évaluation statistique ;
  • Faire une évaluation statistique dans son lieu de service ;
  • Produire des rapports chiffrés;
  • Identifier les forces et les faiblesses (internes et externes) d’une bibliothèque scolaire ;
  • Relever les opportunités et les défis d’une bibliothèque scolaire.

 TRAVAUX EN ATELIER ET RESTITUTION

Le travail en atelier a consisté pour chacun des groupes constitués à faire des investigations sur les différents axes de réflexion proposé par le modérateur.

ACTIVITE 1 : EVALUATION STATISTIQUE DE LA BIBLIOTHEQUE

De l’avis de tous les intervenants, il ressort que le chiffre doit être au centre du travail du bibliothécaire. Sans données chiffrées, le travail de celui-ci serait vain. Ainsi, pour une gestion efficiente de la bibliothèque, un certain nombre de questions devrait hanter l’esprit de tout bibliothécaire à savoir :
  • La maîtrise du fonds documentaire,
  • L’élaboration du budget,
  • L’effectif des élèves  et du personnel enseignant dans l’établissement,
  • L’effectif du personnel en charge de la bibliothèque,
  • La mise en place d’un dispositif informatique,
  • La participation aux séminaires de formation (recyclage, formation continue),
  • Le mode d’acquisition des livres et leur pertinence par rapport à l’actualité,
  • Le taux de fréquentation de la bibliothèque,
  • Le mode de financement,
  • Le cadre juridique des bibliothèques scolaires

Après cette réflexion, les participants ont à l’unanimité remarqué que pour une gestion efficiente de la bibliothèque, il est important de toujours présenter à sa hiérarchie le rapport annuel des activités et un programme annuel ou biannuel des activités à mener. L’élaboration du budget doit par exemple tenir compte de la grille ministérielle suivant laquelle les textes prévoient un montant à prélever sur la scolarité de chaque élève tel que réparti dans le tableau ci-après :

Rubriques
MONTANTS
Enseignement Secondaire Général 1er cycle
Enseignement Secondaire Général 2nd cycle
Enseignement Secondaire Technique 1ercycle
Enseignement Secondaire Technique 2ndcycle
Bibliothèques / CDI
400
500
700
700
Source : Arrêté ministériel (texte en vigueur)
Après cette évaluation statistique, les participants se sont penchés sur le diagnostic de l’environnement scolaire.

ACTIVITE 2 : DIAGNOSTIC DE L’ENVIRONNEMENT DE LA BIBLIOTHEQUE

  Au cours de cette activité, les participants ont axé leur réflexion sur les forces et les faiblesses internes à la bibliothèque,  les opportunités et les défis à relever.

  1. Les forces

Les forces d’une bibliothèque diffèrent d’un établissement à l’autre. Toutefois, ce qui constitue une force pour certaines bibliothèques, peut-être une faiblesse pour d’autres. De manière générale, les participants ont relevé comme forces:
  • L’accueil réservé aux usagers par les bibliothécaires,
  • Isolement de la bibliothèque du bruit (cas du collège vogt),
  • La diversité et l’importance du fonds documentaire,
  • La dotation financière qui permet de renouveler en permanence le fonds, une gestion informatisée,
  • Les locaux appropriés avec salle de lecture confortable,
  • L’implication positive des dirigeants dans la gestion de la bibliothèque (cas des établissements confessionnels),
  • Une  collaboration franche entre tous les maillons de la chaîne éducative (enseignants, élèves et parents),
  • L’intégration du bibliothécaire dans les conseils d’enseignement et même d’établissements,
  • La visite régulière et effective des bibliothèques par les inspecteurs,
  • Le rangement des livres suivant la classification Décimale de DEWEY (classement standard) 

     2. Les Faiblesses

La majorité des participants ont relevé beaucoup de faiblesses dans leur différente structure entre autres ;
  • L’exigüité des locaux,
  • L’absence des salles de lecture,
  • La non informatisation des bibliothèques scolaires,
  • La non implication des responsables des bibliothèques dans les réunions de coordination,
  • Le vieillissement ou le non renouvellement du stock bibliographique,
  • Le trop plein des titres identiques qui n’encourage pas la diversification,
  • La non qualification de certains personnels en charge des bibliothèques scolaires,
  • L’insuffisance du personnel bibliothécaire dans certains établissements scolaires,
  • Le peu de considération à l’égard du personnel bibliothécaire.

Malgré ces difficultés, il existe des soupapes de sortie que les bibliothécaires peuvent exploiter.

     3.  Opportunités

En vue d’améliorer leurs rendements, les bibliothécaires devraient prêter mains fortes à leurs administrations en :
  • Allant à la recherche des partenaires,
  • Mettant sur pied le réseau des bibliothécaires  pour échanger les expériences de travail,
  • Développant davantage les activités d’animation (club lecture, conférences, table ronde, causerie éducatives).
  • Encourageant les élèves à publier des articles,
  • Organisant des achats groupés auprès des maisons d’édition,
  • Élaborant un protocole d’échange avec d’autres bibliothèques.

Au terme de ces échanges très fructueux,  les bibliothécaires ont loué cette initiative et ont souhaité que de telles rencontres se perpétuent malgré quelques manquements liés à la prise en charge.

Conclusion

Pour valoriser ce métier, les bibliothécaires se donnent désormais pour défis :
  • D’intéresser davantage les élèves à la lecture à travers les concours de lecture et d’orthographe,
  • De proposer des heures obligatoires de lecture dans tous les établissements,
  • D’informatiser les bibliothèques,
  • De professionnaliser le métier (renforcement des capacités techniques des bibliothécaires,  et des capacités  institutionnelles des bibliothèques),
  • D’inciter les dirigeants à valoriser l’enveloppe budgétaire allouée à la bibliothèque.