Bibliothèque du Centre culturel Francis Bebey (CCFB) – Yaoundé
20 janvier 2011
Café de la poésie : vie et écriture de l’errance au centre de la causerie avec le poète et éditeur français Stéphane Chaumet.
En séjour au Cameroun dans le cadre d’une recherche documentaire pour son futur roman, S. Chaumet a accepté être l’invité du Café de la poésie du CCFB. Sa présence dans nos murs a été rendue possible grâce aux poètes camerounais Fernando d’Almeida qu’il rencontre à Dakar au Sénégal et Anne Cillon Peri, son hôte à Yaoundé.
La vie et l’écriture de Chaumet sont marquées par le syndrome du départ. Au fil des échanges avec le public, les pays et les villes où il a vécu ou qu’il a visités s’accumulent et deviennent une moisson de l’urbain, une errance intérieure, géographique, amoureuse, une errance de la vie. Voici du reste un petit florilège des propos de Stéphane Chaumet : « Mon univers quotidien c’est la ville. La nuit est un autre royaume. Je donne la parole aux voix marginales. Le poète pose un regard différent sur les choses. Le poème qui n’a qu’un sens, n’a pas d’ambiguïté, de mystère est pauvre. Le poète doit assumer sa marginalité. La poésie se détache du discours, de la rhétorique, de la démagogie, du mensonge. La poésie n’est pas dans le vers, dans la forme mais en cassant les structures.Il faut accepter la part de déraison, d’incompréhension dans le poème. J’ai renoncé à être un lieu.»
Stéphane Chaumet est né en 1971 à Dunkerque, France. Il est auteur des livres de poésie La morsure et la pierre, Urbaines miniatures et La traversée de l’errance. Il dirige la maison d’édition L’Oreille du Loup.
27 janvier 2011
Lecture publique : André Kama, un beau spectacle de la mise en voix des textes.
La collaboration Goethe-Institut et le CCFB a permis à l’écrivain André Kama, Camerounais résident en Allemagne de donner une lecture spectacle de ses œuvres dans le cadre de l’animation littéraire continue du CCFB. La dizaine de personnes qui a répondu présente est rentrée comblée. D’abord par la technique singulière de restitution sonore des écrits dont la force du langage, des thèmes, l’être des personnages et des univers créent l’émotion et suscitent des questionnements. Enfin la qualité des discussions entre le public et l’auteur, portant sur son écriture, sa vie en Allemagne, etc. Auteur prolixe, André Kama est né au Sud du Cameroun à Lolodorf en 1952 .Après plusieurs années en Allemagne, il s’intéresse à la promotion de la culture et la politique. Président de l’ONG Africa Culture Rhein-Neckar, Directeur de l’Institut Culturel Africain de Mannheim. Il a obtenu le Prix de meilleur auteur Africain 2007/2009 en Allemagne décerné par la Fondation Jeunesse Africaine (AYF).
28 janvier 2011
Salon international de l’écrivain au CCFB : poésie et musique au menu
A la faveur de la deuxième édition du Salon international de l’écrivain dont le CCFB est partenaire, nous avons accueilli le poète et chanteur français Bruno Arnaiz de Savacom dans une double articulation. La première, une causerie autour du thème : Transpositions poétiques et sonorités diverses. Bruno Arnaiz et Jean-Claude Awono, président de la Ronde des poètes du Cameroun dans une formule causerie avec l’assistance ont partagé leur expériences de création en d’autre terme comment faire sa cuisine poétique. Pour Bruno Arnaiz qui se définit comme poète manutentionnaire, le texte poétique commence chez lui par « la phrase magique », puis après la forme devient une source de découvertes. Et précise tout de même que la poésie est un jeu, un jeu qui a des règles. Quant à Awono, il a inscrit sa création poétique dans le projet, à construire en amont de l’inspiration, à l’exemple de ses Neuvaines. A cet effet cela demande de maîtriser, questionner le matériau poétique, de projeter soi-même et le monde dans son écriture. Parce que dit-il l’œuvre poétique doit aussi être un savoir. La deuxième articulation était un récital de chant offert par Bruno Arnaiz de Savacom (Savacom étant le nom de son groupe musical.)
Martin ANGUISSA,
Bibliothèque CCFB-Yaoundé
La MDS a accueilli la SNI (Semaine Nationale de l'Internet)
Du 08 au 16 juin dernier, se tenait à Ouagadougou la 8ème édition de la SNI, sous le thème de « TIC et monde rural » ; la Maison Des Savoirs (MDS) de Ouagadougou faisait parti de nombreuses structures qui accueillaient les publics.
Avant cela, il s'est tenu pendant trois jours au sein de la structure une session de formation de formateurs issus de plusieurs communautés de la région du Centre. L'objectif étant de les doter de plus de connaissances pratiques et pédagogiques, afin qu'ils puissent à leur tour, mieux les partager dans les centres numériques et multimédias où ils exercent. Ce moment de formation qui s'est achevé par une évaluation du niveau des apprenants a permis de visiter des modules tels : l'étude sommaire de l'ordinateur et des logiciels d'application, la maintenance, et les procédés d'utilisation des TIC en milieu rural.
Revenons donc à cette édition 2012 de la SNI. En réalité, l’événement consiste à laisser un accès libre et gratuit au grand public, à toutes les structures étatiques, communales, et autres, exerçant dans le numérique. Le public a alors la possibilité d'entrer en contact avec l'Internet, sans débourser le moindre sous. Egalement il peut échanger avec des moniteurs sur une difficulté quelconque à laquelle il fait face. L'on peut donc profiter pour faire de petits travaux personnels et naviguer librement jusqu'à la tombée de la nuit. Pour les plus jeunes, c'est la possibilité de transformer un poste d'ordinateur qui leur a été confié, en une play station où football et combats d'aventures se disputent la vedette.
Durant neuf jours, c'est des centaines d'individus qui ont pris d'assaut les cinq des six antennes Maison Des Savoirs de Ouagadougou qui servent d'habitude pour les formations à l'informatique. Interrogé, le jeune MENSAH Stéphane âgé de 16 ans et élève en classe de 3è, nous a confié que l'occasion lui a permis d'avancer un plus dans ses recherches personnelles : « moi je ne suis pas à la SNI pour écouter la musique, jouer à des jeux et regarder des films, je sis venu pour augmenter ma connaissance en matière d'informatique sur les logiciels libres. Ainsi cette SNI m'a permis d'achever un travail qui aurait mis deux à trois mois encore ».
Vivement donc que la prochaine Semaine Nationale de l'Internet arrive, et qu'elle réponde toujours aux attentes du grand public et des consommateurs variés de l'Internet, à Ouagadougou et au Burkina Faso.
Olivier NDZANA ATANGANA
(Volontaire International de la Francophonie)
Animateur Socio Culturel