Des pistes
- Dans la “charte de constitution des collections” et dans le “ plan de développement des collections”, prévoir des documents dont les contenus traitent des réalités locales.
- Inclure de plus en plus de livres en langues locales dans les programmes scolaires dès la petite enfance.
- Promouvoir la “lecture à haute voix”, les “ heures du conte” les conférences débat. L’oralité est une donnée importante dans notre anthropologie culturelle
- « l’Oralothèque » => Culture chaude
Bibliothèque/ Médiathèque : actrice de la chaine du livre
- La bibliothèque/Médiathèque doit faire des acquisitions de livres en langues locales et proposer des animations assorties de prix.
- La bibliothèque/médiathèque, notamment en milieu rural ou sémi urbain, peut collecter des histoires traditionnelles écrites en langues locales et les éditer ( micro édition) , même de façon sommaire. Ex: Bibliothèque municipale d’Arlit dans le nord du Niger , soutenue par BSF
Bibliothèque/Médiathèque : vecteur de diffusion du patrimoine matériel et immatériel
- La bibliothèque/médiathèque peut promouvoir le patrimoine matériel ( exposition) et immatériel ( savoirs locaux).
- Contribuer à l’alphabétisation, à la lutte contre l’illettrisme… en utilisant les contenus locaux qui parlent aux gens car ceux -ci se sentiront en phase avec ce qu’ils voient, avec ce qu’on leurs dit, avec ce qu’ils lisent.
La bibliothèque/Médiathèque et ses partenaires pour la promotion des contenus locaux
- La bibliothèque/médiathèque doit impérativement travailler en partenariat avec les administrations déconcentrées et décentralisées de l’Etat.
- L’Etat DOIT soutenir la chaîne du livre local en respectant l’ « accord de Florence » ( 1950) et son « protocole de Nairobi » ( 1976). Ceci pourra améliorer la compétitivité des éditeurs locaux, et même les auteurs africains; encourageant ainsi la production des contenus locaux.
- Au Cameroun par exemple, d’après les statistiques des éditeurs locaux, les multinationales occidentales contrôlent près de 80% du marché du livre scolaire dans le pays. Or ce sont les bénéfices gagnés sur le livre scolaire qui financent le livre culturel
- peu de livres culturels accessibles au plus grand nombre
- Ceci implique donc que les acteurs locaux de la chaîne du livre au bout de laquelle on trouve la bibliothèque/médiathèque publique n’ont presque pas de moyens matériels et financiers pour développer une vraie politique éditoriale locale incluant l’usage des langues maternelles comme supports d’expression.
- En plus de l’Etat, Les écoles, les associations, les communautés , les éditeurs sont des partenaires « naturels » de la bibliothèque/médiathèque publique dans la production, la diffusion et l’animation autour des contenus et savoirs locaux.
La bibliothèque/médiathèque publique comme « 3e lieu »
En Afrique, pour stimuler l’expression des contenus locaux dans nos bibliothèques/médiathèques publiques, celles ci doivent être perçues par tous ( enfants, jeunes, adultes) comme étant le « 3e lieu » après la maison et l’école et/ou le lieu de travail.
- La bibliothèque/médiathèque publique doit être un lieu de brassage intergénérationnel
- Cesser de n’être que des lieux d’apprentissage, d’étude
Culture froide
- Elle doivent être des lieux de médiation culturelle, des lieux de vie où se côtoient allègrement l’oral et l’écrit,
Culture Chaude
- Nous essayons au CLAC de Yaoundé de puis 5 ans, d’en faire un « 3e lieu » pour la population, à travers les multiples activités que noue organisons:
- Le club des lecteurs,
- La rencontre des philosophes Camerounais,
- Le club de la presse où les journalistes débattent sur l'actualité,
- De musique,
- De la danse,
- La formation des bibliothécaires de lecture publique à l’utilisation des SIGB, avec le soutien de l’IFC,
- L'accès aux TIC qu'offre le clac.
Charles Kamdem Poeghela
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire