jeudi 10 novembre 2011


Bibliothèque /Centre culturel Francis Bebey - Yaoundé

Café de poésie : le poète Marcel KEMADJOU NJANKE offre aux  lecteurs le grand Amour des chapelles secrètes de l’Égypte antique


Le poète, romancier et nouvelliste Camerounais, Marcel KEMADJOU NJANKE, a été l’hôte  du Café de poésie du Centre culturel Francis Bebey  (CCFB) à Yaoundé, le 18 novembre 2010 à la faveur de la sortie de son récent recueil de poème Quarante feuilles de l’amour (éditions Ifrikiya, Yaoundé, 2010).
Deux  principales articulations ont structuré la manifestation : la communication de la note de lecture de l’œuvre par Martin ANGUISSA, éditeur de formation et coordonnateur des activités de la bibliothèque du CCFB et les échanges entre l’auteur et le public  sous la modération de Wilfried MWENYE, poète et auteur de Neuf (éd.CLE) et par ailleurs élève professeur à l’École normale supérieure de Yaoundé.
Le critique a caractérisé l’amour d’un jeune homme pour une jeune femme,  qui nourrit la prose poétique de Njanké, comme étant un amour à la fois fondamental et transcendant. Fondamental parce que cet amour-là est inaltérable, inaliénable,  irréversible, imprescriptible, dès qu’il vous possède. Il est transcendance parce qu’il  est foi, âme et fait œuvre de re-création de soi et de l’aimé(e) : l’un pour l’autre, l’un en l’autre  dans un amour-éternel.
En répondant aux questions du public, le poète a situé le projet de cette œuvre dans le contexte de son quarantième anniversaire. Quarante feuilles de l’amour est un cadeau qu’il s’offre pour marquer cet âge qu’il n’aurait pas eu sans l’AMOUR qui l’a guidé jusqu’ici dans sa vie.
      En plus de ses activités scripturales, Marcel KEMADJOU NJANKE est commerçant au marché Mboppi à Douala où il réside. Il préside aux destinées de l’association  Livre Ouvert  en plus d’être le directeur du festival international de poésie 3V. La bibliographie de l’auteur témoigne de ce qu’il est prolifique. Il a publié notamment : Poto-poto blues, La chambre de Crayonne, Dieu n’a pas besoin de ce mensonge.
Extraits de Quarante feuilles de l’Amour
« Ta beauté est une phrase inondée de ponctuations ardentes que je peux lire et relire à toutes les différentes gares de ton regard » (page7)
« Tu es apparue dans ma vie, Amie de mon cœur, réelle comme une déesse de chair, vive comme un rêve de lumière » (page 8)
«  Il n y a pas de vie en dehors de toi…Charme-moi, envoute-moi, ensorcelle-moi, fais-moi boire jusqu’à la fatigue le vin rouge de ton tobassi » (page 9)
                                                                                                Martin ANGUISSA
                                                                                                Bibliothèque du CCFB
anguissamart@yahoo.fr / centreculturelfrancisbebey@yahoo.fr


Cameroun Livres

Nouveautés

  • Le bout du tunnel (2002), éditions CLE

Irène ZANGUE (Cameroun)  
6 Euros       2500 F CFA   
13 x 18 cm    67 p                         
ISBN :   2-7235-0154-X
Ce livre est écrit avec le cœur. C’est même le cri du cœur d’une jeunesse désemparée, abandonnée à elle-même dans un environnement austère. Cet environnement, c’est notre société où dès la prime enfance, on se rend à l’évidence que les dés sont pipés d’avance et qu’il faut dès lors s’armer de patience, d’abnégation; voire d’orgueil pour pouvoir réussir.

  • Plus sage que le roi, éditions IFRIKIYA, 2009

Laure Béatrice Mebou,
2009, 56 pages, 13 x 20 cm, Isbn 9956-473-27 -8, 2500 Fcfa, 6 euros.
Jeune autodidacte, elle propose des contes-fables, dans lesquels distraction et préceptes se mêlent pour donner « un supplément d’âme » au récit de l’aventure de la création, par le biais de l’imagination humaine.
  • Histoires queue-de-chat (2010),  éditions CLE

René PHILOMBE (Cameroun)
7 euros     3000 FCFA
Histoires queue-de-chat, récits à dormir debout qui ne peuvent pas être résumés. Mais leur verve, leur truculence, leur enracinement dans la vie africaine, que ce soit au village ou à la ville, en font une série de tableaux captivants. 
  • Des prénoms comme un chapelet de désespoiréditions IFRIKIYA

Abomo-Maurin Marie
Février 2010, 100 pages, 13 x 20 cm, Isbn 9956-473-29-4, 4000 Fcfa, 8 euros                 
« On se présente. Elle s’appelle Aurélie. Je suis Noémie, je lui dis mes expériences pour trouver du travail et ne récolter que des enfants dont les pères se sont perdus dans la jungle de notre ville ; je lui ouvre mon cœur blessé ; elle rentre dans l’intimité de mes déboires ; elle s’enfonce dans les méandres de ma déchéance, moi qu’attendait un avenir plein de promesses ; elle visite l’antre de mes ignominies. »

  • Le cri muet (2010) , éditions CLE

Guillaume NANA (Cameroun)
6 Euros  2500 FCFA     12 x 17,5 cm   119 p  ISBN : 9956 – 0 – 9154 – 5  

"Récit troublant et fascinant de Patouki, jeune gamin de rue. Le lecteur découvrira ici, le quotidien de tous ses gamins qui peuplent les rues de nos cités.  Il faut se lever tôt et partir sans destination précise… Il faut que je ratisse les rues pour trouver de la nourriture…"
  • Les routes du silence (2009), éditions SOPECAM

Pierre TIIGA NKADA  
2500 F CFA   12 x 17,5 cm   110 p    ISBN: 9956-425-35-4
"Un innomé parle à son père DOUME de son voyage en Europe dans la quête du bonheur. Le résultat auquel il aboutit  est pathétique : sa famille s’est disloquée et lui-même exploité par ses frères immigrés parce que sans papier, est tenu de rentrer au pays pour renaître. Cette renaissance sera pour lui une autre façon de s’organiser rationnellement"


  • Quarante feuilles de l’amour, éditions IFRIKIYA, 2010                                                                                           

Marcel Kemadjou Njanke
 2000 F CFA 13 x 20 cm  69 p   ISBN : 9956-473-32-4

"L’amour qui est célébré dans ce livre est dit avec A majuscule. C’est l’Amour véritable. Cet Amour était jadis célébré dans les chapelles secrètes des pyramides de l’antique Égypte comme étant « la force forte de toutes les forces » et l’univers dans sa diversité, sa complexité et son unité en rend témoignage à chaque pas de sa vie."


  • Survivre suivi de Les fleurs du crépuscule, éditions IFRIKIYA, 2010

EPALE –NDIKA      

5 euros, 5000 FCFA 13 x 20cm 195 p     ISBN: 9956- 473-32-2

"On ne lit pas “survivre” sans entendre en écho sublimal cette patriotique sagesse de l’Afrique millénaire aux mots non écrits, mais combien charnelle. Le titre épelle admirablement le recueil ; à la manière exacte dont notre antique proverbe annonçait ou concluait une fable.


  • Le Cardinal Tumi ou le courage de la foi,  L’Harmattan

"Parmi les prélats camerounais de haut vol, le Cardinal TUMI, aujourd'hui archevêque émérite de Douala, est celui qui aura accepté de révéler un pan de sa vie pastorale et spirituelle. A son contact, il se dégage quatre lignes de force de sa vie sacerdotale : la centralité de Jésus au cœur de son action, l'unicité de son rapport à Dieu, la radicalité observée par lui-même et demandée aux prêtres, religieux et laïcs, à suivre le Christ, in fine son attachement à l'identité de Jésus, fils de Dieu."

  • Le cinéma de Daniel KAMWA : Parcours esthétique et identitaire,  L’Harmattan

Charles SOH TATCHA 

ISBN : 978-2-296-13048-7 • décembre 2010 • 176 pages


"C'est l'un des meilleurs comédiens et réalisateurs africains. Le public l'a découvert dans les années 70, au théâtre d'abord, puis au cinéma, surtout avec son film culte Pousse-Pousse. Cet ouvrage qui présente son talent naturel campe l'ensemble de son œuvre cinématographique. En procédant à une lecture critique de cette œuvre, l'auteur fait ressortir l'aspect identitaire, au sens positif, des films de Daniel kamwa, films qui ont façonné ou influencé directement ou indirectement le mode de vie des jeunes Camerounais."
                                                    Titres sélectionnés par :
                                                     Martin ANGUISSA,  Centre Culturel Francis BEBEY (CCFB)


Juillet ou le mois de l’effervescence culturelle au CCFB
Le Centre Culturel Francis Bebey (CCFB), organe technique de la Ronde des poètes du Cameroun, s’est assigné comme devoir d’honorer la mémoire du personnage éponyme qui a porté haut la culture camerounaise et africaine, en axant sa politique culturelle sur l’enracinement dans la culture nationale et l’ouverture au dialogue interculturel avec l’extérieur, à travers plusieurs activités, programmes et projets qu’abrite ledit centre.

Vac’Enfants
Le mois de juillet  2012 a amorcé son réveil culturel par le lancement le 02, en présence des parents, de certains invités de marque et d’une trentaine d’enfants, du projet Vac’Enfants, qui est un moment de découverte et d’échange culturels pour les enfants de 5 à 15 ans. Pendant un mois, l’enfance se laissera  initier et accompagner à l’effervescence culturelle par des encadreurs rompus à la tâche dans des domaines divers de la culture. Cette année, le projet connaît l’implication de deux nouvelles personnes qui ont bien voulu partager leur expérience avec l’équipe d’encadreurs déjà constituée : il s’agit de la jeune allemande Laura Berthold (volontaire de la GIZ en service au CCFB) qui initie les enfants à la musique  - précisément au piano -, et de Suzanne Humbert de nationalité suisse (déjà invitée du projet l’année dernière) qui s’occupe de l’atelier jeux. En plus de ces deux ateliers, les autres s’articulent de la manière suivante : Poésie (Ebela Alima Antoine Marie, KOFANE TSADE Moïse - alias El Loco de la Basura -) ; Conte et Lecture (Abena Olivia , KOFANE TSADE Moïse - alias El Loco de la Basura -) ; Danse (Misse Astrid, Abena Olivia) ; Percussions (Atangana Ekeme Martin, Bengono Cédric) ; Théâtre (Yimga Sylvain Mathurin, Ebela Alima Antoine Marie) ; Bricolage (Yimga Sylvain Mathurin, Suzanne Humbert) ; Dessin et peinture (Bindi serges, Stéphane). La clôture des activités qui ont été sous la supervision de AWono Jean Claude, coordonnateur du projet et Directeur du Centre Culturel Francis Bebey se déroulera le 30 juillet prochain après un spectacle de restitution exécuté par les enfants.

Billy Tchim’s
Le 06 juillet, c’est le chansonnier Billy Tchim’s qui faisait monter l’adrénaline au CCFB, par un récital de musique au répertoire varié et hyper riche. De l’enseignant soldat à la langue de France en passant par les filles du presbytère, l’émotion l’emportait sur le prix d’accès au spectacle. Mais le moment de « commotion émotionnelle » a été atteint avec « mama foulouma », titre fard du dernier opus de l’artiste qui gagne de plus en plus l’auditoire en élargissant son spectre de fans. Il est à souligner par ailleurs que l’artiste est un lecteur averti et passionné, car pendant la préparation du récital, ce dernier a presqu’érigé la bibliothèque en sa demeure.
Festi 7
Le Festi7 (Festival international de poésie des 07 collines) , prévu au mois de décembre prochain ( du 4 au 9), et dont le conseil d’administration s’est tenu le mercredi 11 juillet au CCFB en présence du Délégué régional de la Culture du Centre, du Professeur Isaac Célestin TCHEHO et de l’ambassadeur de Bretagne au Cameroun (tous invités), se veut un espace de partage autour de l’art parole et de la magie du verbe, un moment où nous sommes en communions avec le cœur des mots venus du verbe pluriel. Cette séance de travail préparatoire au festival s’est distinguée par sa touche particulière : elle a été agrémentée par la lecture des extraits poétiques de certains auteurs camerounais et étrangers. La visite des locaux par le chef de la culture du centre nous a permis de compter une personnalité de plus parmi les illustres visiteurs de la bibliothèque Samuel Eno Belinga du Centre Culturel Fancis Bebey. Festi7 ne sera pas qu’une rencontre avec la parole universelle mais également un rapprochement, un face à face entre le livre et le lecteur. Que nous soyons écrivains ou simples lecteurs, nous partageons un dénominateur commun : le livre, qui est la passerelle, le pont entre l’auteur et le lecteur ; C’est pourquoi les cafés littéraires et les dédicaces nous offrent  des moments privilégiés où auteur, livre et lecteur se retrouvent autour d’une même table sans voile. La Ronde des Poètes du Cameroun reste ainsi fidèle à sa vocation, celle de toujours faire briller la flamme de la littérature camerounaise en général et de la poésie en particulier.
Elvire Maurouard et Lottin Wekape
Belle comme un « diamant noir » et féline comme un fauve des tropiques, Elvire Maurouard, venue de « L’Afrique des Antilles » (Haïti), a porté à ébullition l’auditoire du CCFB tant par la qualité de sa poésie que par le charme de sa voix et  la pertinence de ses répliques empreintes souvent de saine colère et de nostalgie maladive des origines. Le Jeune Recteur de L’Université Soundjata (elle vient d’être nommée à la tête de cette institution universitaire) , invitée du Café des poètes de Yaoundé, a laissé perplexe plus d’un curieux qui tombait des nues face sa totale africanité dont son rire à gorge déployée résonne encore dans nos tympans. Elle même s’est décrite en ces termes : « Je suis belle mais je sais mordre aussi ». Pas besoin de commentaires !
Le 27 juillet, lors de sa dédicace,  le  roman J’appartiens au monde du romancier, nouvelliste, dramaturge et poète camerounais, Lottin Wekape,  a été face au public averti du CCFB qui n’a pas fais de complaisance à l’auteur   pendant le  traditionnel jeu de questions-réponses.

KOFANE TSADE Moise - El loco de la Basura –
Bibliothécaire et Animateur de bibliothèques
Centre Culturel Francis Bebey, Yaoundé
Elloco_delabasura@yahoofr / (237) 76 51 47 34


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire