Avec la création des bases et des banques de données, les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont été introduites dans les bibliothèques. Pour la gestion des activités d’acquisition, de prêt, d’échange dans le cadre de réseaux et de systèmes, les bibliothèques utilisent de plus en plus les nouvelles technologies de l’information. Pour faciliter les échanges de données, on a défini des formats de traitement standards (Ex : les formats MARC, UNIMARC, le CCF ou Common Communication Format recommandé par l’UNESCO et qui tient compte de l’ISBD ou International Standard Bibliographic Description et des règles anglo-américaines). On produit des CD-ROM (disques compacts) dans les bibliothèques à partir des fichiers et des bases et banques de données et on les exploite aussi. On y développe des systèmes d’information, des Intranets, des systèmes d’interrogation à distance de catalogues, nécessitant la mise au point de protocoles particuliers et adaptés aux spécificités des bibliothèques. L’accès à Internet est devenu courant dans les bibliothèques, avec l’exploitation des possibilités de navigation pour rechercher des informations, le téléchargement de notices bibliographiques, les échanges, les éditions électroniques des catalogues. Avec les Ntic, le rôle de la bibliothèque est en pleine redéfinition. Non seulement les index et les catalogues
accessibles, mais les œuvres ou collections deviennent consultables via le Net. Plusieurs initiatives ont été prises depuis 1971. Exemples :
· Le projet Gutembert visant à rendre disponible, en format électronique le plus grand nombre possible d’œuvres littéraires ;
· La diffusion via Internet qui restreint la consultation sur place (broadcasting) ;
· La vulgarisation de bibliothèques virtuelles (un certain nombre de fournisseurs d’informations commerciales comme Dun et Bradstreet, Standard and Poor’s publient en serveurs privés des bibliothèques virtuelles) ;
· La bibliothèque virtuelle conçue dans le domaine de la nutrition par Michel Bauwens que gère le « cybérothécaire » qui n’est rien d’autre que le bibliothécaire qui travaille dans un environnement électronique que les anglo-saxons appellent « cyberspace » ;
· Le projet « Biblioteca Universalis » du G7 conçu en 1995, piloté par la France et le Japon qui se propose de donner accès aux œuvres principales du patrimoine culturel et scientifique mondiale en mode multimédia. Ce projet a entrepris la numérisation de ces œuvres et leur mise à la disposition d’un large public à travers les autoroutes de l’information.
Les Ntic vont ainsi permettre de sous estimer cette opposition factice longtemps entretenue entre « science de l’information et bibliothéconomie ». Comme le disent Denis Varloot et Serge Chambaud, avec les Ntic, « on pourra enfin réduire l’irritante antinomie entre conservation et consultation ». L’avènement des Ntic a permis de mettre en ligne, et, de rendre plus lisibles les sources d’information, que sont les bibliothèques et facilement accessibles les gisements d’information qu’elles conservaient. Les Ntic ont fait naître de nouvelles contraintes à gérer dans les bibliothèques, tout comme dans les centres de documentation, notamment, la sélection et la mise à disposition de ce que J. Jakobiac appelle « l’information critique ». La veille technologique (veille stratégique) et l’intelligence économique apparaissent ainsi dans les bibliothèques et prennent une place importante parmi les nouveaux axes de recherche en bibliothéconomie à travers la Bibliométrie. Les Ntic ont ainsi bouleversé rapidement les habitudes de traitement des informations. Grâce aux nouvelles technologies, notamment la numérisation, les capacités de stockage augmentent sans cesse, les transferts sont facilités par le biais du téléchargement, des analyses automatiques sont pratiquées sur des corpus de plus en plus grands.
TATDJA TCHUINGUE Christophe, Bibliothécaire
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