jeudi 7 août 2014

OPLM –Garoua 2014 (27 juin). Rapport de M. Mbenguè et al.






            OPLM : BONNES PRATIQUES ET EXPERIENCES
par :
     Mbengué Nguimè Martin, Okala Edwige, Bitanda Florence Anisette, CAPS de Ngaoundéré



L’an deux mille quatorze et le 27 du mois de juin, s’est tenue la 3e édition du One Person Libraries Meeting OPLM organisée sur « OPLM : bonnes pratiques et expériences » par la Bibliothèque municipale pilote de Garoua/American Corner Garoua en partenariat avec Goethe Institut qui a pensé ce programme d’échanges entre bibliothécaires. Cette édition a regroupé 22 personnes dont une archiviste et plusieurs bibliothécaires amateurs ou professionnels. Les travaux démarrés après 1 heure de retard à cause de l’arrivée tardive de la majorité d’intervenants à American Corner Garoua, précisément aux environs de 10h, ont retenu l’attention de tous les participants. 
Six communications ont été présentées après le mot de bienvenue de M. Harouna Ahmadou Saliou Yerima, les propos introductifs de M. Tatdja Christophe représentant du Goethe Institut, et le discours d’ouverture prononcé à l’endroit des participants par M. Harouna Ahmadou au nom du Délégué du Gouvernement représenté. C’est ainsi que tour à tour, les participants se sont appesanti sur les sujets  suivants :
-  "La dynamique d’offres de service du Centre africain de partage du savoir CAPS aux chercheurs de 2011 à 2014 : diversification, exigences budgétaires et défi scientifique" par Mbengué Nguimè Martin et Bitanda Florence Anisette ;
-  "Le CAPS, l’animation scientifique et la promotion  de la lecture à Ngaoundéré de 2011 à 2014" par Mbengué Nguimè Martin et Okala Edwige ;
-  "Le Projet de biblio-valise" par Tatdja Christophe ;
-  "La relation du Service des archives avec la hiérarchie à la Régionale d’épargne et de crédit" par Djatang Mbandji Bertille ;
-  "La communication : une bonne pratique de la bibliothèque" par Anguissa Martin ;
-  "Les bibliothèques de lecture publique et leurs défis : le cas de la Bibliothèque municipale pilote de Garoua" par Harouna Ahmadou.


Intervention n° 1 : "La dynamique d’offres de service du CAPS aux chercheurs de 2011 à 2014 : diversification, exigence budgétaire et défi scientifique"

La communication présentée par Mbengué Nguimè Martin et Bitanda Florence Anisette retrace les différents aspects d’encadrement des élèves, étudiants, enseignants-chercheurs et d’autres catégories socioprofessionnelles, que le CAPS a développés à Ngaoundéré (Cameroun) de 2011 à 2014, en plus du fonctionnement de sa salle de lecture dénommée Salle de Chercheurs. Dans le contexte d’autonomisation financière de ce centre, il s’agit fonctionnement du Bureau d’études, d’expertise et d’assistance culturelle. Il s’agit aussi des Services :
- de la recherche et de la dissémination des connaissances ;
- du secrétariat bureautique/scientifique, d’accueil des chercheurs[1] et de Les boutiques du CAPS[2] ;
- des Détentes scientifiques ;
- de recyclage/formation à la carte/cours de répétition ;

Nombre d’activités liées à ces services ont conduit le CAPS à ce que les auteurs appellent « l’enfer social » ou « le gouffre financier ». C’est pourquoi la majorité de ces services ont été mises en stand bail  par la Direction du CAPS. Ce centre ne s’occupe plus que des services fondamentaux de la recherche scientifique et de  la dissémination des connaissances. L’expérience faite s’articule, dans ce sens, autour de l’abandon des activités d’accueil/hébergement et court séjour des chercheurs de passage à Ngaoundéré par exemple, au profit de celles qui se rapportent uniquement au développement du bagage culturel de ces derniers.



Intervention n°2 : "Le CAPS, l’animation scientifique et la promotion de la lecture à Ngaoundéré de 2011 à 2014"

Dans le cadre de cette seconde réflexion axée sur le CAPS, Mbengué Nguimè Martin et Okala Edwige démontrent que ce centre, au cours des quatre dernières années, exploite différentes techniques de communication et une panoplie d’activités scientifiques de masse pour se faire connaître/découvrir, attirer sa population cible à la Salle de Chercheurs (bibliothèque), et promouvoir par ces faits la lecture ou le bon usage du document écrit. Les techniques de promotion des visites d’ordre scientifique du CAPS sont des contacts par SMS, mails, affiches, courriers déposés et suivis sur le terrain, communiqués-radios, animation des émissions radiodiffusées …. C’est aussi l’organisation de plusieurs activités relatives à l’exécution des deux programmes du CAPS[3]. L’animation régulière de ces activités[4] en salle ou dans des aires de jeux attire de jeunes gens et des éducateurs au CAPS, laboratoire de recherche en documentation privée et d’études en sciences sociales où ces derniers finissent par s’épanouir en consultant le document.

Intervention n° 3 : "Le Projet de biblio-valise"

Le Projet de biblio-valise sera traduit dans les faits, d’après Tatdja Christophe, par le déplacement avec sa valise pleine d’ouvrages vers et à destination des milieux défavorisés[5] et où les jeunes ont du mal à accéder au livre. Les équipes mobiles envisagées déposeront des valises d’ouvrages à l’intention des jeunes qui devront les lire gratuitement, soit dans des établissements au cours de l’année scolaire, soit en bordure des aires de jeux pendant des vacances. Elles contribueront ainsi à réduire le taux d’échec scolaire ou celui de l’obscurantisme dont souffre la population cible (élèves, et encadreurs), faute de manuels scolaires souvent disponibles dans la plupart des villes du Cameroun.

Intervention n°4 : "La relation du Service des archives avec la hiérarchie à la Régionale d’épargne et de crédit"

Dans cette communication présentée en quatrième position, l’auteur, Djatang Mbandji Bertille, rappelle d’abord les difficultés que rencontre l’archiviste dans l’exercice de sa fonction dans une banque, et singulièrement à La Régionale d’épargne et de crédit. Ensuite, elle relève les efforts qu’elle a fournis se faire accepter en tant qu’employée utile à son entreprise et être intégrée véritablement dans son milieu professionnel où seuls les affaires financières restent la principale préoccupation des personnels et déterminent, par ricochet, les attitudes de tous les intervenants ou presque. Elle met en relief, enfin, l’utilité ou mieux l’importance du métier d’archiviste qui demeure négligé par une multitude de Camerounais. Ce faisant, Djatang Mbandji Bertille déplore le fait que son entourage et, davantage, la hiérarchie de La Régionale d’épargne et de crédit tarde à reconnaître les droits et les devoirs de celui qui exerce le métier évoqué au sein de leur structure. L’auteur de la communication convie, alors, les participants à la réflexion qui consiste à indiquer des voies et des moyens susceptibles de l’aider à travailler dans de meilleures conditions socioprofessionnelles.



Intervention n°5 : "La communication : une bonne pratique de la bibliothèque".

Anguissa Martin, auteur de cette communication, présente le rôle primordial que joue la communication dans la gestion d’une bibliothèque. La façon ou la manière de diffuser une information doit varier en fonction de la population cible. Si l’on se retrouve en face  des écoliers, le style doit changer. Le changement ou l’attitude du bibliothécaire doit aussi évoluer selon qu’il s’adresse aux étudiants ou aux chercheurs appartenant à d’autres catégories socioprofessionnelles. Les éléments internes de communication de la bibliothèque doivent être sélectionnés au préalable. Ils doivent porter strictement des messages utiles aux lecteurs et non susceptibles de dérouter les chercheurs. Tous ces paramètres sont à prendre en considération dans le fonctionnement d’une bibliothèque qui veut se faire connaître dans son milieu. Dans les détails, l’auteur n’hésite pas à souligner qu’il est nécessaire d’adapter les affiches publicitaires aux évènements en cours de production ou de déroulement dans la bibliothèque. Il pense que cela est une bonne pratique de la communication, et qu’il y a plusieurs autres stratégies du même domaine à intégrer dans la gestion d’une bibliothèque.



Intervention n° 6 : "Les bibliothèques de lecture publique et leurs défis : le cas de la Bibliothèque municipale pilote de Garoua"

Dans cette communication, l’auteur, Harouna Ahmadou, aborde les étapes d’évolution qu’a connues la bibliothèque de référence, ici entendue la Bibliothèque municipale pilote de Garoua/American Corner Garoua, à un moment donné de son histoire. Selon lui, cette bibliothèque a rayonné pendant plusieurs années avant de connaître des difficultés de fonctionnement qui déterminèrent la fermeture de ses portes au public. Elle fonctionne, au cours de ces dernières années, avec le concours de la coopération américaine. Celle-ci lui fournit, non sans conditions à respecter, aussi bien des Nouvelles technologies de l’information et de la communication NTIC que des ouvrages. En aval de cette coopération, la bibliothèque arbore désormais une raison sociale par laquelle les Etats-Unis captent l’attention des jeunes et d’autres chercheurs : "American Corner Garoua". Mais, la même bibliothèque travaille également en partenariat avec Goethe Institut. Cette structure allemande a financé d’ailleurs le déplacement de plusieurs participants qui ont honoré de leur présence la 3e édition de l’OPLM. Et le succès enregistré dans la collaboration avec d’autres citoyens du monde a exhorté l’auteur à insister sur : la nécessité du partenariat entre les bibliothèques ; la formation du personnel qui travaille dans les bibliothèques, sans en avoir reçu une éducation pré-emploi.  

En définitive, la Conférence marquée par une phase interactive d’échanges scientifiques s’achève à 16 h., après une pause-café qui permit aux participants de souffler entre 13 h. et 13 h. 30 mn, aux frères musulmans de prendre part à la prière de vendredi. Rapidement et au profit de tous les participants, les civilités d’hospitalité à American Corner Garoua suivies de la prise d’une photo de famille la prolongent hors de son cadre initial le plus restreint. Les représentants du CAPS et d’autres participants à OPLM de Garoua se souviennent et se souviendront toujours de ces décors d’une manifestation culturelle qui fut une réussite. Ils attendent vivement la prochaine rencontre des OPL du Cameroun. Pour la tenue et le succès de celle-ci, les éventuels hôtes et organisateurs, très satisfaits du soutien financier de l’Institut Goethe et de la profondeur des échanges effectués à Garoua le 27 juin 2014, sollicitent, déjà et par anticipation, l’appui indéniable de cette institution culturelle de l’Allemagne et, pourquoi pas, celui d’autres structures et bonnes volontés actives au Cameroun.





[1] A la Salle de Chercheurs et pour les chambres pour chercheurs que le CAPS avait réussi à posséder et tenté de gérer en faveur des chercheurs contraints à séjourner à Ngaoundéré dans le cadre de la poursuite de leurs travaux de recherche.
[2] Le fonctionnement de ces boutiques permettait aux chercheurs accueillis à la Salle de Chercheurs de disposer, sur place et à des prix raisonnables, du petit matériel didactique indispensable à la recherche. Il permettait d’éviter les déplacements ou les pertes de temps liées : à l’achat d’un stylo, d’une enveloppe, des formats A4 ou A3 ; à l’acquisition des unités pour les appels téléphoniques…Dans le contexte de ce modeste confort matériel, le chercheur gagnait du temps en se consacrant davantage à son activité intellectuelle.
[3] Programme Ecole  et Culture sans frontières en Afrique  PECFA, et Programme Vacances et Culture en Afrique PVCA.
[4] Journées de la mémoire collective JMC, des sciences sociales JSS, des détentes scientifiques JDS ; des conférences-débats, tables rondes, des Ateliers d’évaluation des travaux en cours de production ou de finalisation AETCPF ; des Séminaires de méthodologie de la production littéraire en sciences sociales SMPLSS ; des séminaires internes des étudiants de Master II et de Doctorat.
[5] Les établissements scolaires ou les villages enclavés du fait de leur situation à la périphérie du pays ou de leur éloignement des grandes bibliothèques fonctionnelles au Cameroun.

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