I – Approche thématique
Le sujet de la communication des bibliothèques, dans le contexte
camerounais et sans doute africain, soulèvent au moins quelques questions
basiques qu’il est opportun de remettre sur la table.
1. Problématique
Combien y a-t-il de bibliothèques à Yaoundé ? Il ne fait aucun
doute que le commun des citoyens aura du mal à trouver la réponse à cette
interrogation. Il faut aussi l’avouer, même les personnes dites averties dans
le milieu, ne sauraient y répondre avec une exacte certitude. Plus encore, oser
le questionnement sur le nombre de structures existantes ayant opté pour un
domaine plus spécialisé encore serait clairement considérée comme une colle. Si
l’on évoquait la mise à disposition des livres pour enfants par exemple. Il va
s’en dire qu’il s’agit là d’un sous segment d’un des domaines de la
spécialisation dans les bibliothèques.
Si on peut en parcourant les registres de
bibliothèques se rendre à l’évidence que ce sont les mêmes noms qui reviennent
pages après pages, que ce sont les mêmes qui fréquentent depuis des années les
mêmes bibliothèques, que ce sont les mêmes qui empruntent les livres dans ces
maisons, on ne peut s’empêcher de se poser une question qui résonne aussi comme
un constat : Les bibliothèques communiquent-elles ? Si oui,
comment et dans quel but ?
·
Sur la culture du livre
L’une des plaintes récurrentes servie par les bibliothèques, les maisons
d’édition et autres professionnels du livre est qu’on lit peu ou presque pas
chez nous. En terme savant, ils parlent d’un » absence de « culture
de la lecture ». Des statistiques révèlent que dans notre contexte, un
enfant entre en contact avec le livre lorsqu’il commence l’école. Entre 5 et 6
ans en moyenne. Il lui faut beaucoup de chance pour voir un de ses parents
tenir régulièrement un ouvrage pendant une période plus ou moins déterminée au
cours d’une semaine. Pourtant, sous d’autres cieux, dès les premières années de
sa vie, l’enfant est habitué à écouter des contes qui lui sont lus, les soirs.
Une personne lui fait la lecture des comptes en tenant entre les mains
l’ouvrage qui contient les histoires en question. La curiosité et l’éveil de
l’enfant le conduit peu à peu à s’approprier « l’instrument de fabrication
des fables, anecdotes,… ».
Dès la tendre enfance, l’enfant est plus exposé aux produits des
technologies de l’information et de la communication (Tic). Aussi, le tout
petit à plus de chance d’entrer en contact avec le téléphone portable,
l’ordinateur auquel il s’habitue. Par la suite, pas surprenant qu’il devienne
hostile, réfractaire aux livres. Il ne parcourt les livres qu’en cas de
nécessité (à l’école, pour un travail précis), ce qu’il perçoit comme une
contrainte. Devant la résignation des différents maillons de la société à
prendre le problème à bras le corps, les bibliothèques, derniers remparts,
auraient-on pensé, donnent l’impression d’avoir elles aussi
abdiquées. Elles qui devraient en partie à travers l’initiation des
jeunes à la lecture et au goût de l’odeur du livre, organisent à peine, pendant
des vacances, pour la majorité d’entre-elles, des séances de lecture. Une
option qui ne permet pas la vulgarisation du livre et par conséquence,
pérennisent « la non culture du livre ».
·
Sur le paradoxe du
mutisme communicationnel
Aussi curieux que cela puisse paraitre, les bibliothèques sont comprises
comme un sous ensemble de la communication. En tant que moyens ou outils de
diffusion des connaissances. Et pourtant, il est de notoriété qu’elles ne
communiquent pas assez ou plutôt elles ne communiquent pas, si ce n’est
qu’elles communiquent mal. De toute façon, il y a lieu de reconnaitre que la communication
de nos bibliothèques est déficitaire. Cette observation souligne le premier
paradoxe de cet univers.
Le second paradoxe est basé sur le fait que l’absence ou l’insuffisance de
communication pour les bibliothèques est contraire à une logique inhérente au
tandem «communication-marketing ». Si l’on s’attarde sur la boisson Coca
Cola, elle est en promotion de façon permanente, les publicités sur ladite
boisson se comptent par centaines aujourd’hui. Il ne s’est jamais trouvé dans
l’esprit des responsables de l’entreprise qui la fabrique de s’arrêter de
communiquer sur cette boisson. Avec les Brasseries du Cameroun, les sociétés de
téléphonies mobiles, c’est pareil. Ce sont, à l’observation, les plus grandes
sociétés qui communiquent le plus. Il faut donc communiquer pour conquérir des
parts dans un marché qui se renouvelle sans cesse mais aussi entretenir sa
clientèle.
·
Sur le nécessaire devoir
de s’adapter
En dépit des évolutions technologiques et de la diversité des outils de
connaissances, le livre reste l’élément cardinal de l’acquisition des savoirs.
Le livre en tant que volume constitué d'un grand nombre de feuilles de papier
reliées ensemble, contenant du texte, des illustrations ou des partitions
musicales et quoique concurrencés par d'autres produits (la radio, la
télévision, le cinéma, le CD-ROM, voire le livre électronique bientôt)
demeurent un instrument essentiel de la diffusion du savoir. Le livre continue
d’ailleurs de nous apporter un précieux témoignage sur les connaissances, la
pensée et l'état d'esprit des hommes qui nous ont précédés.
Au-delà de la pluralité des techniques et stratégies pédagogiques de
transmission des données, face à la massification des métropoles, à la
multiplication des activités et des pôles d’intérêts, il est de plus en plus
admis qu’une structure qui ne communique pas
n’existe pas. Les bibliothèques doivent apprendre, maitriser et développer la
communication sur elles-mêmes et sur leurs produits. S’adapter ou mourir, cela
parait de plus en plus un impératif.
2. Examen des notions
Convenons donc que des structures doivent communiquer pour exister. Deux
termes nous intéressent. Le verbe Communiquer et le mot structure.
Si communiquer renvoie trivialement à un échange de données, la structure
quant à elle se définie comme une organisation stable et durable parfois
complexe. Quelle qu’elle soit, la bibliothèque répond à cette connotation.
· Qu’est-ce qu’une bibliothèque ?
Au Québec comme à Genève depuis 2001, le terme « document » est défini de
manière englobant. Ainsi le document est : « l’ensemble des supports,
y compris les supports numériques. » Les rédacteurs de la loi disent avoir
voulu accorder une équivalence juridique et fonctionnelle aux documents quel
qu’en soit le support. Sur un aspect purement descriptif « le
document est constitué d'information portée par un support. L'information y est
délimitée et structurée, de façon tangible ou logique selon le support qui la
porte, et elle est intelligible sous forme de mots, de sons ou d'images.
L'information peut être rendue au moyen de tout mode d'écriture, y compris d'un
système de symboles réinscriptibles sous l'une de ces formes ou en un autre
système de symboles ». Dans la même logique, les bases de données sont
assimilées aux documents. Ce sont ces outils que regorgent les bibliothèques
contemporaines.
La bibliothèque, on le sait, a cessé d’être
le lieu de dépôt et de classification des documents
globalement écrits pour devenir un endroit public ou privé où sont
réunis et classés des documents écrits, sonores, visuels, électroniques, etc.
(livres, magazines, enregistrements sonores, films, bandes magnétiques,
diapositives, cassettes vidéo et supports électroniques,) en vue de leur
consultation.
· Qu’est-ce donc que communiquer ?
La communication est l’ensemble des processus physiques et psychiques par
lesquels s’effectue l’opération de mise en relation de une (ou plusieurs)
personne(s) — l’émetteur — avec une (ou plusieurs) personne(s) — le récepteur
—, en vue d’atteindre certains objectifs » disent D. Anzieu et J-Y. Martin (La
dynamique des groupes restreints.) Dans Introduction à l’audiovisuel. J.H.
Derome, j. Cloutier, et Ch. Dumas (Centre Audio-visuel de
l’université de Montréal, 1970, p. 2) expliquent que la communication s’établit
entre deux pôles, l’émetteur et de le récepteur, et comporte un
message, qui passe de l’émetteur au récepteur, supporté par les media; le
message est incarné dans un langage, qui peut être utilisé pourvu que son code
soit connu…»
Communiquer dans un sens large est donc toute opération de transfert ou d’échange
d’informations entre un « émetteur » et un « récepteur » partageant, au moins
partiellement, le code dans lequel est transcrit le message. Si l’on s’en tient
au fait qu’il s’agit de porter (quelque chose) à la connaissance de (quelqu’un).
Par exemple : communiquer des informations. On s’intéressera aux
informations que peuvent communiquer les bibliothèques et surtout de la manière
dont ces structures peuvent communiquer. Autrement, quel sont les
types de communications appropriées aux bibliothèques ?
II- Quelles informations les bibliothèques peuvent –elles mettre à la disposition du public ?
ü Les ouvrages récemment
ou nouvellement acquis ;
ü Les ouvrages de
référence et de renommé qu’elles disposent ;
ü Les activités qu’elles
organisent ;
ü Les activités qui se déroulent
dans leurs structures (dédicaces, déstockage, autres rencontres et échanges
liés aux livres ou voisins des livres…)
III- Comment les bibliothèques peuvent-elles communiquer ?
Désormais installés au cœur des sociétés de l’information, de société du
savoir ou de société en réseaux, les moyens de mettre des données à la
disposition du public sont nombreux. Il est cependant utile d’en repérer les
outils les plus efficaces en fonction des objectifs qu’on veut atteindre.
1. Quelques outils de communication :
· Les dépliants. Ce sont des fiches de plus ou moins grand
format détachables ou non sur lesquelles les informations sur tous les aspects
d’un évènement, d’une structure sont largement imprimées. L’avantage de cet
outil est qu’il est plié à la guise des responsables et est facilement
distribué.
·
Les affiches, les affichettes, tracts. De formats de dimensions
différentes, les affiches sont confectionnées pour être placardés sur les
facettes des murs (dans des espaces ouverts) publics. Elles doivent être
attrayantes, et donc bénéficier d’une certaine esthétique. C’est pourquoi, il
faut choisir un format dont le message est visible/lu d’un coup d’œil et à
distance. Le message doit comporter le titre de l’événement ou du sujet mis en
exergue, une brève description, le lieu, la date, les intervenants si
nécessaire, les contacts pour joindre la bibliothèque.
Les banderoles. Elles portent un message identique à celui contenu sur les affiches/affichettes. A la différence qu’elle permet une plus grande visibilité. Les banderoles sont affichées dans des carrefours où se croisent au quotidien une foule importance constitué d’un public large et diversifié,
Les banderoles. Elles portent un message identique à celui contenu sur les affiches/affichettes. A la différence qu’elle permet une plus grande visibilité. Les banderoles sont affichées dans des carrefours où se croisent au quotidien une foule importance constitué d’un public large et diversifié,
·
Les crowls. Ce sont des messages qui défilent au
bas des écrans de téléviseurs ou de sites web. Ils contiennent l’essentiel des
données portées dur l’affiche.
·
Les Newsletters. Il s’agit des procédés
d’envoie régulier d’informations par internet à un réseau de personnes
répertoriées dans un fichier électronique de base. Cela peut permettre de tenir
aux médias des fiches mensuelles ou trimestrielles de nouveauté dans les rayons
de la bibliothèque.
·
Les mails. Ce sont des messages envoyés par
internet dans les adresses Email des personnes choisies en fonctions des
circonstances et des objectifs à atteindre
·
Les communiqués de presse constituent le
moyen habituel pour transmettre des informations aux médias. Ils peuvent être
télécopiés ou envoyés à des journalistes par une personne qui sert de contact
avec les médias. Créer un titre court et accrocheur. Le titre doit contenir
l’essentiel de votre message. Le communiqué de presse sur deux pages maximum
doit contenir un texte court et simple, des paragraphes courts, des réponses
aux questions de référence (qui, quoi, quand, où, pourquoi et comment). Dans la
rédaction du texte, il faut éviter les termes techniques non explicités,
utiliser des faits et des chiffres intéressants ensuite inclure une fiche
d’informations de base nécessaires sur le sujets en question enfin, ne pas
oublier de mentionner les coordonnées d’un porte-parole pouvant fournir des
informations complémentaires.
·
Les annonces. Elles permettent de fournir des
informations brèves relatives à la nature, au lieu, aux intervenants, à la date
de la tenue d’une manifestation ou d’un événement à venir. Elles sont adressées
aux hommes des médias. Ces informations doivent être suffisantes et élaborées
de manière à susciter l’intérêt des journalistes. Elles ne doivent pas
cependant révéler l’intégralité du sujet au risque de tuer l’enthousiasme du journaliste
à se présenter à la manifestation en question.
·
Les conférences de presse. Ce sont des rencontres
d’échanges avec les hommes de médias. Elles requièrent une planification
scrupuleuse et se limitent aux sujets importants. Ce peut-être pour les bibliothèques
l’inauguration d’une salle de lecture, la communication d’informations
importantes, une cérémonie de récompenses ou une manifestation qui présente un
très grand attrait visuel. A cette occasion, des trousses d’information ou
dossier de presse (contenant un communiqué de presse relatif à la
manifestation, des fiches de renseignements importantes sur le sujet, des
informations de base sur la bibliothèque, votre carte de visite) sont remises
aux journalistes avant le début de la conférence de presse. Ces documents
doivent aussi être envoyés dans les rédactions des médias qui n’ont pas pu
assister à la conférence.
·
Les points de presse sont des réunions informelles avec
différents journalistes ou un petit groupe d’entre eux. Ces points de presse
sont utiles pour débattre d’un sujet précis. Il peut s’agir de fournir des
données de base afin d’améliorer les communications avec les journalistes qui
ont précédemment mal couvert le sujet en question. Tout en communiquant des
faits concrets, des chiffres et des informations fiables, il faut
garder à l’esprit que les médias ont des besoins différents sur le
plan des détails, en fonction du temps/de l’espace dont ils disposent pour
couvrir les sujets. Adapter les informations aux besoins des journalistes qui assistent
au point de presse.
·
Les interviews diffusées vous laissent
l’opportunité de transmettre le message vous-même. Mais cela ne peut se faire
qu’avec des chaines de radiodiffusion et les programmes susceptibles de porter
un intérêt à votre activité. Ne pas perdre de vue que les interviews données à
la radio et à la télévision peuvent devenir plus animées et intéressantes
lorsque plusieurs invités sont présents.
2. Les supports de communication :
ü Télévision
ü Radios
ü Presse écrite
ü Internet
ü Espace public (Téléphone :
support = instrument)
N.B : de même qu’il existe des médias généralistes, il existe des
médias spécialisés ou encore thématiques. Ce sont des organes qui s’occupent
d’un domaine précis de l’actualité. Ces organes nécessitent, concernant des
sujets d’actualités, des explications approfondies, bien détaillées sur des
questions complexes.
Il faut noter que dans ces médias, ne seront acceptés que des ouvrages
portant sur des thématiques en cohérences avec leur ligne éditoriale. Par
exemple, une radio de sport sera plus aisée d’évoquer les préoccupations
développées dans un livre sur l’athlétisme et de faire par ailleurs sa
promotion. Il en sera de même pour la politique, la culture, etc. Cela exige
une bonne connaissance de son environnement médiatique.
ü Comment cibler le meilleur canal ?
Les deux principaux facteurs à prendre
en considération sont le type de média par lequel le public cible reçoit les
informations, et le type de media le plus approprié pour le message à
transmettre.
Adapter le message en fonction des
besoins de chaque canal. Tenir compte des principales caractéristiques et
exigences de chaque canal (impact visuel, durée possible de couverture, détail
avec lequel les questions sont traitées, délais, etc.) au moment de préparer
les informations à mettre entre les mains des journalistes. Par exemple, si
l’un des médias sélectionnés est la télévision, faire en sorte que des éléments
visuels intéressants accompagnent le reportage, ou créer un événement
susceptible de donner l’occasion à des équipes de télévision de filmer des
images intéressantes. Si l’un des médias sélectionnés est un magazine, faire en
sorte que le texte cadre bien avec le style et le degré de détail des autres
articles publiés dans ce magazine.
Garder à l’esprit les avantages et les inconvénients que présente chaque canal s’agissant de la diffusion de messages à différents publics.
Garder à l’esprit les avantages et les inconvénients que présente chaque canal s’agissant de la diffusion de messages à différents publics.
IV- Comment construire des relations avec les médias ?
La nature et
la portée de la couverture médiatique dépendent en grande partie des relations
avec la presse, ainsi que de la capacité à communiquer efficacement avec les
médias. L’une des options plausibles consistent à établir de bonnes relations
avec des interlocuteurs de premier plan dans les médias. La démarche qu’il
convient d’adopter est de se renseigner auprès des organes de presse figurant
sur ladite liste afin de connaître les délais pour les reportages, les
directives concernant la remise de communiqués de presse et d’annonces aux
médias, les critères pour les messages d’intérêt public, les formats souhaités
pour la communication de l’information, le taux et profils de l’audience. Ces
informations permettront de déterminer l’organisme de presse le plus approprié
pour atteindre le public cible. Puis, de recenser les journalistes couvrant les
événements portant sur les ouvrages. Ceux-ci font souvent partie du Desk
Culture des organes de presse. Etendre la recherche aux journalistes couvrant
des sujets connexes. Ensuite, contacter ceux des journalistes retenus au sein
des médias. Établir une liste de contacts regroupant tous ces journalistes et
la tenir à jour. Cette liste devrait inclure le nom, le titre, l’organisme de
presse et l’adresse (dont les numéros de téléphone et l’adresse électronique)
de chaque journaliste.
Il est important de se présenter et
présenter son organisation avant même d’avoir un évènement. Et donc,
fournir aux journalistes des informations de base sur son organisation. En se rappelant
que des aspects de certains sujets liées aux livres, parce que non maitrisés,
peut dissuade bon nombre de journalistes d’écrire sur le sujet par
exemple. Proposer des séances d’information à des journalistes
importants peut contribuer à résoudre ce problème. Cette formation
peut permettre de mieux cerner certains aspects et/ou controverses. Mais
aussi, des visites organisées dans les locaux de la bibliothèque
peuvent contribuer à familiariser les hommes de médias aux rayons de la
structure.
Suivre la couverture médiatique. Cela
contribue à recenser les journalistes qui publient régulièrement vos
informations et vous donne l’occasion de vous pencher sur toute question mise
en lumière dans le cadre de la couverture médiatique.
S’il est important
d’entretenir des rapports étroits avec les médias, il reste qu’il n’existe
aucune garantie quant au moment et à la manière dont les medias couvriront un
sujet, si tant est que tel sera effectivement le cas.
V- Communiquer avec les médias
Un nombre croissant de structures font
usage de l’Internet pour être tenu informé des évolutions de traitements de
l’information dans leur domaine par les médias et utilisent le même canal pour
communiquer (envoie des réactions sur des sujets les concernant, communiqués de
presse) avec les médias. A la souplesse d’internet, il faut y voir aussi la
rapidité, et le contrôle-suivi des activités de communication sans négliger la
faiblesse des coûts inhérents à ces services.
De nombreux journaux utilisent également
l’Internet pour diffuser des dernières informations. Et si la bibliothèque
dispose d’un site Web, il est important de transférer immédiatement les
communiqués de presse et autres annonces sur une page de votre site Web que les
médias peuvent consulter si en plus vous leur faite un lien.
La page web de votre site devrait
également offrir aux visiteurs la possibilité de s’abonner à une liste de
diffusion pour recevoir par la suite des communiqués de presse ou
simplement recueillir des informations sur votre bibliothèque.
N.B : Il convient de noter que tout
autant les bibliothèques profitent des médias pour se faire connaitre et
atteindre le public, autant les bibliothèques constituent une source
d’information pour les médias. Puisque, les données à elles fournies
contribuent à constituer la matière nécessaire au fonctionnement des
médias.
VI- Les évènements d’accompagnements
Les communications s’organisent aussi autour des évènements mis initiés par
la Bibliothèque. La faculté de mobiliser le public en un lieu permet de toucher
ce dernier directement par des actions et des activités concrètes qui
permettent de se faire connaitre et d’atteindre le public, de « renouveler
le contrat » existant avec un public déjà acquis (la fidélisation du
public).
Cette communication peut se faire par des
activités telles que :
§ Les partenariats : associer l’image
de la bibliothèque à des manifestations organisées par des tiers dans le
domaine d’activité de la structure. Il peut s’agir de mettre un espace à la
tenue d’une rencontre au cours des activités d’une manifestation.
ü La participation à la
réalisation d’une émission sur les livres par exemple dans une radio ou une
télévision peut faire en sorte que le public s’habitue à la bibliothèque à
force d’être citée par le présentateur en début, milieu ou en fin
d’émission ;
ü Accorder de
l’espace pour la production des magazines télévisés concernant les ouvrages
etc. peut servir de canal de visibilité de la bibliothèque.
ü N.B : Il est utile
de mentionner que les médias par la publicité formelle ou informelle influence
les comportements des publics et la notoriété des structures est construite par
les médias
ü Les sponsorings : participer à la
réalisation des manifestations rentrant dans le même domaine d’activité que la
bibliothèque. (ouvrir par exemple des salons de lectures lors des activités
culturelles, les festivals,…),
ü Les déstockages : ces périodes de
ventes à rabais des ouvrages peut-être couplées à une autre activité. Ils
doivent faire l’objet d’une communication peu ou prou dans les médias.
ü Les promotions : la réception des
stocks de nouveaux ouvrages doit faire l’objet d’une annonce par
mailing/communiqués aux médias répertoriés.
N.B : Du fait que le public habitué à la lecture est réduit dans notre
contexte, il faut sans relâche intéresser et fidéliser les réels et potentiels
publics.
ü Les dédicaces : les séances de
dédicaces des ouvrages devraient aussi être des occasions de mettre la maison
dans l’actualité. Puisqu’en annonçant la tenue de la dédicace, l’une des
données importante à diffuser est le lieu où va se dérouler cet évènement. (Il
est souvent difficile de comprendre que ce soit dans les hôtels que les auteurs
et éditeurs fassent la dédicace de centaine d’ouvrage chaque année !!),
ü Les cafés
littéraires : il s’agit des rencontres avec les hommes de médias pour
parlers des livres ou d’un livre dans une atmosphère conviviale.
Conclusion
Toute entité exerçant dans le champ social et ayant des activités liées à
des profils déférents du public se doit de développer une stratégie de
communication basée sur des outils efficaces. Les médias sont en ce sens un des
vecteurs incontournable de la mise en relation immédiate avec des publics. Ils
permettent de faire connaitre la structure, ses produits et toutes les
informations utiles concernant ladite entité. Toutefois, la qualité du message et
sa fréquence de diffusion dépend en grande partie de la qualité des rapports
avec les médias mais aussi de la manipulation des outils de communications.
D’où l’importance de la connaissance te de la maitrise suffisante de la palette
d’outils et des opportunités de communication via les médias.
Ces éléments de base permettront d’améliorer l’image de votre bibliothèque
auprès des hommes de médias, des médias tout court et par ricochet du public.
La maitrise des rapports avec les médias donnera aussi l’avantage de mieux
gérer l’image de la bibliothèque et d’en tirer un profit certains. Parce que la
savoir fait le pouvoir, et que communiquer c’est exister, il n’est pas
concevable que la bibliothèque qui est au centre des savoirs en ce sens qu’elle
le diffuse et dont l’action s’inscrit au cœur de la communication ne fasse pas
usage des dispositifs de communication.
Par Claudel Tchinda, Journaliste
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